99 des 100 villes les plus vulnérables aux risques environnementaux se trouvent en Asie


99 des 100 villes les plus vulnérables aux risques environnementaux se trouvent en Asie

Pollution de l’eau, pollution de l’air, changements climatiques qui occasionnent des vagues de chaleur ou des inondations. Voilà autant de gênes qui mettent à mal le quotidien de la plupart des grandes métropoles partout dans le monde. Des troubles qui constituent un danger permanent pour environ 1,5 milliard d’habitants et raccourcissent considérablement l’espérance de vie. Et parmi les cent villes les plus fortement exposées aux divers risques environnementaux, 99 % se situent en Asie.

Jakarta, la mégapole la plus vulnérable

En Asie, Jakarta est la ville qui bat tous les records en matière de risques environnementaux. En effet, la capitale de l’Indonésie est une ville exposée à la pollution de l’eau, la pollution de l’air, aux inondations et aux vagues de chaleur qui rendent à la population locale la vie difficile au quotidien.

Pourtant, selon les spécialistes des questions environnementales, Jakarta n’est pas encore au bout de ses peines puisque le pire serait à venir. C’est dire donc à quel point les habitants de cette ville et des autres doivent se préparer à subir des phénomènes toujours plus denses dans les années et les décennies à venir.



L’Inde, le nid des villes les plus vulnérables aux risques environnementaux

Selon les analystes de Verisk Maplecroft, une société internationale de conseil en risques et en stratégie pour les entreprises et les investisseurs, l’Inde est un pays à risque et très vulnérable aux facteurs environnementaux. En effet, sur les 20 villes répertoriées comme les plus exposées au monde, l’Inde à elle seule en compte 13. Et parmi ces 13 agglomérations à haut risque environnemental, c’est Delhi qui se positionne comme la deuxième ville la plus à risque dans le classement international qui porte sur 576 villes.

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Derrière Delhi, une autre cité indienne occupe le troisième échelon de ce classement. Il s’agit de Chennai. L’Inde apparaît encore à plusieurs reprises dans cette étude. Par exemple, Agra se situe à la 6e position, Kanpur à la 10e, Jaipur à la 22e, Lucknow à la 24e place et Bombay (Mumbai) occupe le 27e rang avec ses 12,5 millions d’habitants.

Avec toutes ces analyses, l’Inde est considérée comme un État à haut risque environnemental et qui pourrait devenir, d’ici quelques années, le pays le plus pollué au monde si rien n’est fait.


(Photo : ©2011CIAT/NeilPalmer/Flickr)

La Chine, l’autre vivier des villes à haut risque environnemental en Asie

Si l’Inde est considérée comme un pays à haut risque environnemental, en Chine, première puissance d’Asie, la situation ne semble pas plus réjouissante qu’en Inde. En effet, la Chine à elle seule abrite 35 des 50 villes les plus affectées par la pollution de l’eau. En outre, 13 d’entre elles sont parmi les 15 plus touchées par les problèmes de stress hydrique à l’échelle mondiale.

Une situation préoccupante subie par les populations de ces villes. Mais l’Empire du Milieu serait désormais prêt à agir. En effet, selon les déclarations de Will Nichols, qui a conduit l’étude, la Chine a instauré plusieurs systèmes politiques et à plusieurs niveaux de développement pour trouver des solutions efficaces et enfin mettre fin à cette pollution de l’eau qui s’accentue.

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En outre, rapporte l’AFP, la Chine a inclus dans ses objectifs gouvernementaux un programme d’amélioration de la qualité de l’air, alors que la classe moyenne chinoise en pleine émergence réclame un cadre de vie plus sain. Parmi les solutions pour faire des progrès sur le plan de la qualité de l’eau et de l’air, les autorités pourraient envisager la fermeture des plus grandes usines qui sont à la base de ces différentes pollutions, mais une telle décision irait à l’encontre de l’ordre du jour économique du pays.

Désormais, pour la Chine, ce qui compte le plus est de parvenir à trouver le bon équilibre et diminuer considérablement les risques environnementaux auxquels les populations sont exposées.



L’Afrique, autre continent fortement touché

En matière de réchauffement climatique, de pollution de l’air, de pollution de l’eau et de vagues de chaleur, l’Afrique n’est pas non plus épargnée. A contrario, l’Afrique serait même le continent le plus touché. Et la partie la plus sensible est l’Afrique subsaharienne qui compte 40 des 45 villes mondiales les plus vulnérables au changement climatique.

Pourtant, l’Afrique est la terre qui contribue le moins au réchauffement climatique à travers les émissions de gaz à effet de serre. Mais elle reste en proie aux problèmes de sécheresse, d’inondation, de vagues de chaleur et de tempêtes.

En ce qui concerne les villes à haut risque en Afrique, Lagos au Nigéria et Kinshasa en République démocratique Congo sont les plus pointées du doigt compte tenu de leur population élevée. Et aux côtés de Lagos et de Kinshasa, on retrouve aussi Monrovia, Brazzaville, Kigali, Mombassa, Freetown et Abidjan parmi les villes considérées comme les plus exposées aux risques environnementaux.