L‘Australie va engager plus de 380 millions de dollars pour aider à restaurer et protéger la Grande Barrière de Corail, soit le plus gros investissement du pays dans le domaine maritime.
Le Ministre de l’Environnement Josh Frydenberg et la Ministre des Affaires Etrangères Julie Bishop ont annoncé cet investissement dimanche. Ce dernier comprend près de 44 millions de dollars pour endiguer la propagation de l’étoile de mer à couronne d’épine, un prédateur vénéneux qui se nourrit de corail.
L’argent ira également à l’amélioration de la qualité de l’eau et à la recherche scientifique.
« Nous allons améliorer la surveillance de la santé du récif et la mesure de ses impacts », a déclaré M. Frydenberg. « Plus nous comprenons le récif, mieux nous pouvons le protéger. »
« Des millions de dollars seront consacrés à la science et à l’amélioration de la gestion des données et à l’évaluation des impacts sur le récif. »
La Grande Barrière de Corail abrite 400 types de coraux et 1 500 espèces de poissons, ce qui en fait la plus grande collection de récifs coralliens du monde.
Un plan important mais peut-être pas suffisant
Les scientifiques et les écologistes ont toutefois averti que ce plan n’est peut-être pas suffisant, car le récif fait déjà face à un blanchiment important des coraux, avec le réchauffement des températures de l’eau et de l’acidité.
Les événements de blanchiment de 2016 et 2017 ont dévasté un tronçon de 1 450 km de récif. Il n’y a eu que deux autres cas de blanchiment au cours des deux dernières décennies, en 1998 et 2002.
La leader de l’opposition Tanya Plibersek s’est félicitée du financement supplémentaire, mais a déclaré que le gouvernement doit se concentrer sur les changements climatiques.
« La plus grande menace pour le récif est le changement climatique et nous avons un gouvernement qui continue d’être désespérément incapable de prendre des mesures sérieuses », a déclaré Mme Plibersek.
M. Frydenberg a déclaré que le récif permet de maintenir environ 64 000 emplois, qu’il représente plus de 6 milliards de dollars pour l’économie locale et qu’il attire plus de 2 millions de visiteurs par an.