Bangkok : la pollution de l’air devient préoccupante

Bangkok : la pollution de l'air devient préoccupante
La pollution de l’air à Bangkok a atteint des niveaux dangereux à plusieurs reprises au cours des dernières semaines (Photo : @OCTPiYA23 / Twitter)

Depuis plusieurs jours, la pollution de l’air à Bangkok et dans sa région constitue une véritable menace pour la santé de ses habitants, avec des taux dépassant largement les seuils de nocivité.

Le taux de PM2,5 – les particules fines inférieures à 2,5 micromètres de diamètre – a dépassé le niveau acceptable de 50 microgrammes par mètre cube d’air dans de nombreux quartiers de la capitale thaïlandaise.

Le district de Chatuchak était par exemple étouffé par 96 microgrammes par mètre cube, alors qu’à Nakhon Pathom, ville située à une centaine de kilomètres à l’ouest de Bangkok, le taux était de 99. D’autres quartiers de la capitale, tels que Saphan Kwai ou Charoen Krung ont eux aussi été particulièrement affectés.

La BMA, l’administration métropolitaine de Bangkok, a prié les services municipaux de nettoyer les routes quotidiennement et de projeter de l’eau dans les airs afin de réduire la quantité de poussière. Sur les chantiers de construction, il a été demandé de veiller à ce que la poussière ne se répande pas davantage.

Le Département Royal des pluies et de l’aviation agricole a aussi été contacté et se tient prêt à procéder à l’ensemencement des nuages et déclencher des pluies dès que le temps le permettra. Cela pourrait permettre d’atténuer la pollution atmosphérique à Bangkok et dans d’autres régions de Thaïlande.

Accusant les conditions météorologiques défavorables (ciel nuageux, brouillard matinal et absence de vent), le Département de la lutte contre la pollution a indiqué que la pollution atmosphérique dans de nombreux districts de Bangkok représentait une menace sanitaire, avec des particules PM2,5 allant de 63 à 96 microgrammes/m3, soit bien au-delà du seuil de tolérance de 50.

L’Organisation mondiale de la santé estime que 7 millions de personnes meurent chaque année en raison d’une exposition à la pollution atmosphérique extérieure et domestique. En 2013, elle a classé les PM2,5 comme cancérogènes pour l’homme, soulignant que ces minuscules particules pénétraient facilement dans le système respiratoire et les vaisseaux sanguins.

La population est en conséquence encouragée à limiter le temps passé à l’extérieur et se munir d’un masque de protection lors de ses déplacements. Les autorités ont également insisté pour que l’utilisation des véhicules personnels soit réduite.

La situation peut être suivie en temps réel via le site air4thai et son application iPhone ou Android.