Chiang Rai : des mesures pour faire face à la surproduction d’ananas

La province de Chiang Rai est actuellement confrontée à des problèmes liés à la surproduction d'ananas
La province de Chiang Rai est actuellement confrontée à des problèmes liés à la surproduction d’ananas

Des mesures à court et à long terme ont été prises en vue de résoudre le problème de l’offre excédentaire d’ananas dans la province de Chiang Rai, dans le nord de la Thaïlande, a déclaré le Gouverneur M. Narongsak Osotthanakkorn.

Ces mesures ont été prises lors d’une récente réunion des différents organismes concernés dans la province.

Dans le cadre des mesures à court terme, tous les bureaux gouvernementaux de la province ont été chargés d’acheter des ananas et de les répartir pour les revendre dans divers grands magasins et commerces de détail. Des journées consacrées à la consommation de ce fruit auront lieu du 4 au 6 juillet prochains afin d’aider les agriculteurs.

Dans le cadre des mesures à long terme, l’autorité provinciale cherche des moyens d’établir des usines de transformation des ananas dans la province, auxquelles les agriculteurs pourront vendre directement leurs produits. En outre, les agriculteurs seront incités à se lancer dans l’agriculture sous contrat avec de s’assurer que les prix ne soient pas trop bas.

Les agriculteurs de Chiang Rai ont débuté la culture de l’ananas en 2015. Bien que cette année-là la Thaïlande a connu des problèmes de sécheresse, les fruits ont pu pousser correctement car ces plantes ne nécessitent pas une grande quantité d’eau. Le prix avait alors grimpé pour atteindre 18 à 20 ฿ par kilogramme.

Actuellement, la superficie consacrée à la culture de l’ananas à Chiang Rai s’étend sur 67 000 rai (10 720 hectares), ce qui pose un problème d’offre excédentaire.


Vers une limitation des zones de culture de l’ananas ?

Cette année, la production d’ananas dans la province devrait avoisiner les 200 000 tonnes. En conséquence, le prix a chuté à seulement 1 ou 2 ฿ par kilogramme. Certains agriculteurs ont même préféré laisser pourrir leurs récoltes. Ceux-ci subissent également l’augmentation des coûts des engrais, des pesticides ou de la location des terres, et s’attendent à subir des pertes importantes cette année.

Mme Supaporn Duangkaew, une productrice, a déclaré sur Facebook que ses ananas restés invendus cette année, alors même que les prix sont extrêmement bas. Elle a lancé un appel à l’aide auprès des services gouvernementaux compétents.

M. Somsuay Panyasit, Directeur Général Adjoint du Département de l’extension agricole, a déclaré que les conditions météorologiques favorables à la culture de l’ananas dans la province sont en partie responsables de l’offre excédentaire. Il a souligné que les zones de culture de l’ananas devraient peut-être être restreintes.

Le Dr Nuttha Potapohn, Doyenne de la Faculté d’Agriculture de l’Université de Chiang Mai, a déclaré que le problème de surproduction ne concernait pas seulement l’ananas mais aussi d’autres produits comme le caoutchouc. Elle a suggéré que les organismes gouvernementaux concernés fournissent des informations aux agriculteurs et imposent des restrictions sur les zones de culture de certains produits, rapporte Thai PBS.