Alors qu’un nouveau mouvement tente de faire pression sur le gouvernement pour une révision des lois sur la cigarette électronique, la police a multiplié ses actions contre la vente de ces produits toujours illégaux en Thaïlande.
Seize Thaïlandais et deux Birmans ont été arrêtés à Bangkok pour avoir vendu des e-cigarettes, des flacons de liquides et des narguilés.
Surachate Hakparn, en sa qualité de chef adjoint du Groupe d’action pour la lutte contre la criminalité informatique, a déclaré aux journalistes que ces arrestations avaient été effectuées sur plusieurs marchés de nuit de la capitale le dimanche 3 mars.
21 échoppes vendant des cigarettes électroniques et des narguilés ont été recensées et pas moins de 18 personnes ont été arrêtées.
Au cours de cette opération, les forces de police ont saisi 81 cigarettes électroniques, 1 127 flacons de liquides, 777 narguilés et d’autres articles prohibés.
Cette nouvelle opération fait suite à un raid le 28 février dernier sur le marché de Klong Thom, au cours duquel trois Thaïlandais et deux Laotiens avaient été arrêtés pour avoir vendu le même type d’articles.
Les autorités ont rappelé aux touristes et aux Thaïlandais que les cigarettes électroniques demeuraient illégales et que les peines encourues pouvaient être particulièrement sévères.
La loi prévoit en effet des sanctions pouvant aller jusqu’à cinq de prison et/ou 500 000 bahts (environ 13 900 euros) d’amende pour les vendeurs et utilisateurs.
Certains internautes ont affirmé sur les réseaux sociaux que ces actions ont été menées en raison de la couverture médiatique internationale provoquée par le cas d’une Française arrêtée en possession d’une cigarette électronique. Celle-ci avait déclaré avoir été expulsée de Thaïlande après plusieurs jours de prison, pour avoir refusé de payer ce qu’elle estime être un bakchich de 40 000 bahts (environ 1 100 euros).
La police thaïlandaise s’était pour sa part défendue en affirmant que la jeune femme était dans l’illégalité, rappelant que de multiples pancartes, avertissements et messages des ambassades rappellent la loi en vigueur et l’interdiction des « vapoteuses ». Pour les autorités, le fait d’ignorer la loi ne constitue pas une excuse légitime.