Le score de la Thaïlande dans l’indice de perception de la corruption 2019 établi par l’ONG Transparency International s’est élevé à 36 sur 100 pour la deuxième année consécutive. Le pays a toutefois perdu du terrain, reculant de la 99e à la 101e place.
La Thaïlande partage cette position avec la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, le Panama et le Pérou. En 2016, son score s’était amélioré, passant de 35 à 37, avant de chuter d’un point en 2018.
Parallèlement, le Danemark et la Nouvelle-Zélande sont les moins corrompus avec une note de 87, suivis de la Finlande (86) et de Singapour, la Suisse et la Suède (85). Parmi les nations d’Asie et de l’ASEAN, c’est Singapour qui est la mieux placée.
Mana Nimitmongkol, secrétaire général de l’Organisation anticorruption de Thaïlande, a déclaré que cette pratique demeure très répandue du fait de la bureaucratie dans la fonction publique.
Dans un message publié sur Facebook, il a expliqué que même si les malversations sont graduellement en train de disparaître dans le privé, son inquiétude concerne l’administration et le gouvernement. En effet, le système bureaucratique accroît considérablement la probabilité de pots-de-vin.
« Le secteur public a besoin d’une refonte, car il est régi par le népotisme. Il permet aux fonctionnaires de se défiler sans aucune crainte. Les abus de pouvoir, le deux poids deux mesures et les ingérences au sein d’organisations indépendantes existent toujours, puisque les enquêtes sur les cas de corruption ne sont pas menées ».
Selon Patricia Moreira, la directrice générale de Transparency International citée par le Bangkok Post, « pour espérer mettre un terme à la corruption, on doit s’attaquer à la relation entre la politique et le grand capital ».