Les membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) se sont déclarés prêts à présenter une candidature commune pour accueillir la Coupe du monde de football de 2034, a déclaré le Premier ministre thaïlandais Prayut Chan-o-cha.
Cette annonce a été faite à l’occasion du 34e sommet de l’ASEAN, organisé les 22 et 23 juin 2019 à Bangkok, auquel ont participé les chefs d’État ou de gouvernement des dix pays qui composent le bloc (Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Myanmar [Birmanie], Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam).
« Les dirigeants ont exprimé leur volonté de présenter une candidature commune pour accueillir la Coupe du monde de la FIFA en 2034. J’invite tous les peuples d’Asie du Sud-Est à soutenir collectivement les associations nationales de football des États membres afin de réaliser ce rêve ensemble », a déclaré Prayut.
Les autres pays ayant déjà annoncé leur intention d’accueillir la Coupe du monde 2034 sont l’Égypte, l’Australie, la Nouvelle Zélande, la Chine ou encore le Zimbabwe. Aucun de ces pays n’a encore eu l’occasion d’assumer cette responsabilité.
Une candidature commune pour cet événement n’est pas une nouveauté : en 2002, la Corée du Sud et le Japon l’avaient déjà fait avec succès, alors que l’édition 2026 sera confiée au trio États-Unis-Canada-Mexique.
Cependant, deux éléments essentiels pourraient venir contrarier la candidature de l’ASEAN : le faible niveau de football dans la région et l’éparpillement géographique qui entraînerait toute une série de situations complexes pour les déplacements, notamment dans les pays insulaires.
Depuis la première Coupe du monde en 1930, 17 pays ont accueilli l’événement, dont la plupart en Europe et en Amérique du Sud.
La FIFA a coutume de désigner le pays choisi plusieurs années à l’avance. Cependant, le processus de sélection a récemment été entaché de controverses, avec des allégations de pots-de-vin et de corruption ayant visé la FIFA, notamment lors de l’attribution à la Russie pour l’édition 2018 et au Qatar pour 2022.
L’Asie du Sud-Est compte des dizaines de millions de passionnés de football, mais elle manque d’équipes nationales, de championnats et d’installations de haut niveau pour organiser un tel événement.
On ignore encore lesquels des 10 membres accueilleront les matches et comment la FIFA pourrait attribuer les qualifications automatiques normalement accordées aux hôtes du tournoi.