Les élections générales devraient avoir lieu en février de l’année prochaine au plus tard, en raison du vote par les députés de l’Assemblée Nationale Législative (ANL) d’une loi organique, pouvant avoir pour conséquence de repousser le calendrier électoral de 90 jours.
Les membres de l’Assemblée ont voté à 196 voix pour, 12 contre et 14 abstentions, pour l’adoption de ce projet de loi sur la tenue d’élections. L’ANL s’est réunie toute la journée de jeudi afin de débattre en deuxième et troisième lecture de ce projet de loi controversé.
Selon la Constitution, une élection doit avoir lieu dans les 150 jours suivant la promulgation des lois électorales. Ces élections avaient été provisoirement programmées par le Général Prayut pour le mois de novembre 2018.
Le Gouvernement prend ses distances
Le Vice-Premier ministre, Wissanu Krea-ngam, a insisté sur le fait que le Gouvernement n’était pas à l’origine de cette initiative de suspendre l’application du projet de loi sur les élections, malgré les affirmations des opposants. Ceux-ci prétendent que l’objectif de cette mesure est d’aider le gouvernement à prolonger sa présence au pouvoir.
Il a également nié les rumeurs selon lesquelles les élections prévues pourraient même être reportées d’un ou deux ans. Cela ne serait possible que si la Constitution était réécrite pour tenir compte d’un délai aussi long, a-t-il dit.
Bien qu’il n’ait pas pu garantir une date précise pour les élections, M. Wissanu n’a pas exclu la possibilité que les élections législatives soient repoussées d’un mois ou deux par rapport au calendrier provisoire de novembre.
M. Wissanu a déclaré que lorsque l’ANL aura achevé la délibération du projet de loi organique sur les élections législatives, une commission mixte composée de la Commission électorale, du Comité de rédaction de la Constitution et de l’ALN affinera le projet de loi, avant de le soumettre à l’approbation royale en mars.
Une période de 90 jours est nécessaire pour l’approbation royale. Si la loi est approuvée puis promulguée en juin, le Conseil National pour la Paix et l’Ordre (NCPO) invitera les partis politiques, la Commission électorale et divers organismes à discuter de la date des élections.
Toutefois, si l’Assemblée décide d’approuver la proposition de suspension pendant 90 jours, cela signifie que la loi ne sera pas promulguée avant septembre et que les élections auront lieu dans les 150 jours suivants. En conséquence, les élections seraient reportées à février 2019, a expliqué M. Wissanu.
Source : Bangkok Post