Bangkok s’est positionnée au 20e rang du classement des villes les plus accueillantes pour les expatriés dans un sondage réalisé par InterNations, une communauté qui compte plus de 3,5 millions de membres à travers le monde. La capitale de la Thaïlande a obtenu une note élevée pour le coût de la vie. Cependant, son classement a été entravé par de maigres résultats sur le plan de la qualité environnementale et de la stabilité politique.
Douze villes asiatiques figurent dans l’Expat City Ranking 2019. Quatre d’entre elles — Taipei, Kuala Lumpur, Saigon (Hô Chi Minh-Ville) et Singapour — occupent les quatre premières places mondiales.
Le classement est établi sur la base de l’enquête annuelle Expat Insider menée par InterNations. Plus de 20 000 expatriés de 178 nationalités et résidant dans 187 pays ont participé au sondage afin de fournir des informations sur les divers aspects de leur quotidien dans un autre État.
Les répondants ont été invités à évaluer plus de 25 points différents sur la vie urbaine à l’étranger en leur donnant une note de 1 à 7. La méthode de calcul insiste sur la satisfaction personnelle et met sur un pied d’égalité les aspects émotionnels et factuels.
Les résultats obtenus ont permis de générer quatre indices — Qualité de vie en milieu urbain, S’installer, Vie professionnelle en milieu urbain et Finances et logement — dont la moyenne a ensuite été utilisée pour répartir les villes.
L’enquête comprend aussi un indice local du coût de la vie. Ce dernier n’est toutefois pas pris en compte dans le classement général afin d’éviter une surreprésentation des aspects économiques, explique InterNations.
Quel bilan pour Bangkok ?
En cinquième position globale parmi les villes d’Asie sondées, Bangkok occupe le troisième rang de l’indice Finances et logement.
58 % des expatriés affirment que se loger à Bangkok demeure abordable (contre une moyenne mondiale de 36 %) et 80 % déclarent qu’il est aisé de trouver un logement (50 % au niveau mondial).
Malgré une 9e place pour le coût de la vie, la capitale thaïlandaise obtient de piètres résultats pour la qualité de vie urbaine (56e).
La grande majorité des répondants se disent satisfaits de l’offre en matière de soins de santé (83 % contre 73 % au niveau mondial) et de sécurité (89 % contre 81 % au niveau mondial).
Un expatrié allemand a ainsi déclaré qu’il s’agissait « d’un endroit beaucoup plus sûr pour [s]on fils, où il peut grandir en toute sécurité ».
Cependant, la ville se révèle l’une des pires au monde pour la qualité de l’environnement (79e) et la stabilité politique (74e).
Quelque 59 % des personnes interrogées déclarent en effet que la situation environnementale est mauvaise (17 % au niveau mondial) et 36 % s’inquiètent de la stabilité politique (17 % au niveau mondial).
Si Bangkok a su tirer son épingle du jeu dans l’indice S’installer (32e), celui de la Vie professionnelle en milieu urbain (46e) est plutôt décevant.
« La réglementation en matière de visas et la quantité de paperasserie nécessaire pour l’obtention d’un permis de travail font qu’il est très difficile pour les expatriés de résider pendant une longue période », a ainsi regretté un Bulgare.
En outre, seuls 41 % des sondés jugent leurs perspectives de carrière locales positives (51 % à l’échelle mondiale) et 56 % sont satisfaits de l’économie (66 % à l’échelle mondiale).