Environ 200 policiers sont intervenus dans la nuit de mardi à mercredi afin d’évacuer l’université Jean-Jaurès de Toulouse, qui était occupée par des étudiants opposés à la réforme de l’accès à l’université depuis deux mois.
Entre 60 et 80 étudiants ont été expulsés de l’établissement par petits groupes encadrés par les CRS, sans qu’aucun incident ne soit signalé. « Il n’y a eu aucun blessé », a affirmé le préfet Frédéric Rose.
En sortant, les étudiants scandaient « Libérez nos camarades » ou encore « Et l’université, elle est à qui ? Elle est à nous ! ».
Un étudiant en Histoire a témoigné de l’évacuation : « Il y a eu des coups de matraque, des coups de pied, des gens sont tombés à terre mais malgré ça, ils ont continué à marcher, à nous évacuer, des gens ont été piétinés ».
Le 2 mai dernier, le tribunal administratif de Toulouse avait ordonné à l’administrateur provisoire de l’université, Richard Laganier, « de faire usage de son pouvoir de police administrative » pour « faire libérer l’accès à l’ensemble des locaux universitaires sur le site du Mirail » et de « faire procéder à l’évacuation de deux bâtiments occupés illégalement ».
Richard Laganier a déclaré mercredi que les dégâts causés par les étudiants dans l’université étaient estimés à 400.000 euros : « L’évacuation va nous permettre de remettre en ordre l’établissement et d’aller je l’espère vers une reprise d’activité », a-t-il indiqué, précisant qu’une plainte avait été déposée pour « dégradations ».