Le Gouvernement thaïlandais demande au Royaume-Uni d’extrader Yingluck

Le Gouvernement thaïlandais a demandé au Royaume-Uni l'extradition de l'ancienne Premier Ministre Yingluck Shinawatra
Le Gouvernement thaïlandais a demandé au Royaume-Uni l’extradition de l’ancienne Premier Ministre Yingluck Shinawatra (Photo : kremlin.ru)

Le Gouvernement a demandé au Royaume-Uni l’extradition de l’ancienne Premier Ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra, où elle serait installée depuis qu’elle a fui la Thaïlande l’année dernière afin de se soustraire à sa peine de prison.

Samedi, Yingluck a été aperçue dans une vidéo postée sur Instagram dans laquelle elle indique vivre désormais à Covent Garden, Londres.

Le Premier Ministre Prayut Chan-o-cha et le Ministre des Affaires Etrangères Don Pramudwinai ont confirmé mardi que le Gouvernement avait sollicité l’extradition de Yingluck.

Le Général Prayut a déclaré qu’il s’agissait d’une procédure habituelle entre la police, le procureur général et le Ministère des Affaires Étrangères, qui étaient tenus de demander l’extradition.

« Le Gouvernement a terminé ses démarches légales. Que l’extradition ait lieu ou non dépendra de la décision de l’autre pays », a déclaré le Premier Ministre.

Le Ministre des Affaires Étrangères a également déclaré que cette évolution n’avait pas de rapport direct avec la récente visite du Général Prayut en Angleterre, rapporte le Bangkok Post.

« L’Ambassade, sur instruction du Gouvernement Royal Thaïlandais et conformément au Traité susmentionné, demande par la présente l’extradition de Mlle Yingluck Shinawatra, une citoyenne thaïlandaise qui résiderait au Royaume-Uni », peut-on lire dans une lettre datée du 5 juillet et soumise au Foreign and Commonwealth Office, se référant à un traité d’extradition de 1911.

Yingluck, qui fut Premier Ministre de 2011 jusqu’à son éviction par la Cour Constitutionnelle de Thaïlande peu avant un coup d’État en 2014, s’est exilée à l’étranger en août de l’année dernière au milieu d’une procédure pénale contre elle.

Le mois suivant, elle fut condamnée par contumace à cinq ans de prison pour négligence dans la gestion d’un projet de subventions du riz ayant entraîné des pertes financières importantes.