La France va interdire le broyage des poussins dans l’industrie avicole

La France va interdire le « broyage des poussins » dans les élevages industriels
La France devrait interdire le broyage des poussins mâles d’ici deux ans

La méthode controversée du broyage des poussins mâles devrait être interdite en France d’ici la fin de l’année 2021, selon le ministre de l’Agriculture, M. Didier Guillaume.

« Nous avons annoncé la semaine dernière avec ma collègue, ministre de l’Agriculture allemande, qu’on allait arrêter le broyage des poussins qui aujourd’hui n’est plus supportable », a déclaré le ministre.

Ce délai avant l’entrée en vigueur de l’interdiction vise à permettre à l’industrie d’adopter de nouvelles méthodes.

« On a dit fin d’année 2021. Si on le fait tout de suite, qu’est-ce qui se passe ? Il n’y a plus d’œufs », a déclaré M. Guillaume au micro de France Inter, en réponse à une question au sujet de la pression des associations pour obtenir des mesures immédiates sur le bien-être animal.

Pour la production industrielle d’œufs, les poussins éclosent dans des couvoirs, puis les propriétaires vendent ces futures poules pondeuses aux éleveurs. Dans les 24 heures suivant l’éclosion, les poussins mâles sont éliminés par un procédé de « broyage ».

Les poussins mâles sont sacrifiés pour deux raisons : ils ne pondent pas d’œufs et ils ne sont pas destinés à la production de viande. En effet, ces volailles constituent une race différente de celles élevées pour la viande.

Les femelles en bonne santé sont transférées sur un site où elles sont élevées jusqu’à atteindre une taille appropriée, puis transportées vers un « établissement de ponte », qui peut être une cage ou un élevage en plein air.

M. Guillaume a tenu une série de réunions la semaine dernière avec des associations de protection des animaux et a déclaré que d’autres décisions seront prochainement communiquées. « Les mesures qui vont être prises par le gouvernement sont des mesures très fortes », a-t-il affirmé. « Je ne donne pas les dates, car je les négocie avec les éleveurs », a-t-il toutefois ajouté.

L’un des changements probables est l’arrêt de la castration à vif des porcelets. « Dans les mois qui viennent, cela va être terminé », a déclaré M. Guillaume. « Mais cela ne peut pas se faire contre la profession », qui devra adapter ses méthodes de production afin de maintenir son efficacité et sa rentabilité.