La France veut se positionner comme partenaire privilégié des relations UE-Thaïlande

La France veut se poser en partenaire privilégié des relations UE-Thaïlande
L’ambassadeur de France en Thaïlande, S.E. M. Jacques Lapouge, s’exprimant à l’occasion de la fête nationale française (Photo : @J_Lapouge / Twitter)

L‘Union européenne et la Thaïlande n’ont toujours pas convenu d’un accord de libre-échange, mais certains États membres, notamment la France, s’intéressent déjà aux opportunités qu’offre le marché thaïlandais, grâce à la relative stabilité politique retrouvée suite à la désignation d’un nouveau gouvernement.

L’ambassadeur de France en Thaïlande, S.E. M. Jacques Lapouge, a rappelé lors d’une allocution prononcée dans le cadre des célébrations du 14 juillet, que de nombreux entrepreneurs hexagonaux étaient désireux de se tourner vers le marché thaïlandais.

M. Lapouge a déclaré que même si l’accord de libre-échange UE-Thaïlande prévaudra, son espoir était que les liens entre la France et la Thaïlande en soient eux aussi renforcés. Selon lui, de nombreux secteurs d’activité pourraient bénéficier d’un renforcement des liens avec la seconde économie d’Asie du Sud-Est.

Parmi les investisseurs intéressés figurent des sociétés spécialisées dans l’ingénierie, l’urbanisme, le ferroviaire, les nouvelles technologies ou encore le traitement des eaux usées.

Bien que la France et la Thaïlande semblent entretenir des relations bilatérales cordiales, les deux pays n’ont toujours pas véritablement renforcé leurs liens. L’année dernière, le Premier ministre thaïlandais Prayut Chan-o-cha avait tout de même effectué une visite officielle à Paris, au cours de laquelle il avait pu rencontrer le président de la République française Emmanuel Macron.

La France veut travailler avec le nouveau gouvernement thaïlandais

Les négociations commerciales entre l’UE et la Thaïlande sont au point mort depuis le coup d’État de mai 2014, survenu après plusieurs mois de crise politique. Prayut a prononcé la fin du régime militaire en Thaïlande il y a quelques jours, ouvrant potentiellement la voie à une reprise des discussions.

M. Lapouge n’a pas commenté ces sujets de politique intérieure. Il a plutôt souhaité souligner que le développement économique du pays était essentiel pour la région. « La Thaïlande est importante en Asie du Sud-Est. Nous travaillerons avec le Premier ministre et le gouvernement thaïlandais, c’est notre intention », a-t-il déclaré.

L’an prochain, dans le cadre de la Bangkok Design Week, des designers français devraient être conviés à participer à cet événement, a-t-il ajouté.

Le gouvernement thaïlandais a exprimé il y a quelques semaines son souhait de relancer les pourparlers avec le bloc européen en vue d’obtenir un accord commercial qui assouplirait les contraintes qui pèsent actuellement sur les opérateurs. L’UE avait alors répondu que des négociations ne seraient amorcées qu’une fois le nouveau gouvernement civil en place.

Les négociateurs des deux parties ont cependant eu l’opportunité de se rencontrer à Bruxelles le mois dernier. Aucun détail n’avait été dévoilé, le gouvernement militaire étant toujours en place à l’époque.

Par ailleurs, la récente signature d’accords commerciaux entre le Vietnam et l’UE a mis en évidence l’urgence d’une reprise des négociations pour la Thaïlande, qui semble désormais à la traîne sur ses voisins.