La Thaïlande pourrait autoriser certains touristes étrangers à se rendre sur l’île de Phuket à partir d’octobre. Ceux-ci devraient toutefois y séjourner au moins un mois, dont quatorze jours de quarantaine obligatoire, a indiqué un responsable touristique, alors que le gouvernement cherche à relancer un secteur économique clé ravagé par la pandémie de coronavirus Covid-19.
Ces visiteurs devront donc passer a minima trente jours dans le Royaume, dont les quatorze premiers en quarantaine dans un périmètre restreint autour de leur hôtel. Après cette période initiale, ils pourraient être autorisés à se rendre dans d’autres régions, selon le gouverneur de l’Autorité du tourisme de Thaïlande, Yuthasak Supasorn.
Cette initiative survient après la suspension des « bulles de voyage » avec certains pays partenaires, en raison de la recrudescence du nombre de cas en Asie.
« Le 1er octobre, nous commencerons par Phuket », affirme M. Yuthasak.
Les visiteurs devront passer deux tests de dépistage du coronavirus pendant leur quarantaine avant de pouvoir se rendre ailleurs dans l’île, précise le ministre du Tourisme et des Sports, Phiphat Ratchakitprakarn.
Après ce confinement initial, les touristes devront encore se soumettre à un test supplémentaire et rester dans la province pendant au moins une semaine, avant de pouvoir se rendre dans d’autres régions du pays.
Le personnel sera également tenu de demeurer à l’hôtel, ajoute-t-il.
Officiellement, la Thaïlande n’a enregistré aucune transmission locale de Covid-19 depuis plus de trois mois. Au 22 août, un total de 3 390 cas avaient été recensés depuis le début de la crise sanitaire.
Malgré cela, le gouvernement a prolongé l’état d’urgence pour un mois supplémentaire, soit jusqu’à fin septembre, afin de lutter contre l’épidémie.
L’économie du pays, qui repose en grande partie sur le tourisme, a été dévastée par l’effondrement des voyages internationaux.
Au cours du second trimestre 2020, la deuxième puissance d’Asie du Sud-Est a enregistré une baisse de 12,2 % de son PIB en glissement annuel. Il s’agit de la pire contraction depuis la crise asiatique de 1998.
Pour cette année, le pays estime qu’un total de 8 millions de touristes étrangers aura été accueilli, principalement au début de l’année. À titre de comparaison, en 2019, un record de 39,8 millions de personnes avait été atteint.
Si ce plan se confirme, reste désormais à savoir combien de visiteurs seront réellement disposés à se soumettre à des conditions de séjour aussi draconiennes…