Le Premier ministre thaïlandais se rendra en Arabie saoudite pour un dégel des relations diplomatiques


(Photo : World Travel & Tourism Council / Flickr)

Le Premier ministre thaïlandais se rendra mardi en Arabie saoudite, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères, dans ce qui sera la première rencontre de haut niveau entre les deux pays depuis un conflit diplomatique lié à un vol de bijoux il y a près de trois décennies.

L’Arabie saoudite a dégradé ses relations diplomatiques avec Bangkok à la suite du vol, en 1989, d’environ 20 millions de dollars de bijoux par un concierge thaïlandais travaillant dans le palais d’un prince saoudien, dans ce qui est devenu l’« affaire du diamant bleu ».



Un grand nombre des pierres précieuses, dont le rare diamant bleu, n’ont toujours pas été retrouvées.

Le Premier ministre thaïlandais, Prayuth Chan-o-cha, entamera mardi une visite de deux jours en Arabie saoudite à l’invitation du prince héritier saoudien Mohammed bin Salman, a déclaré le ministère saoudien dans un communiqué dimanche.

« Cette visite intervient dans le cadre de consultations qui ont permis de rapprocher les points de vue sur des questions d’intérêt commun », a indiqué le ministère.

La visite a pour but de coordonner ces questions, a-t-il ajouté, sans donner plus de détails.

Le vol des bijoux reste l’un des plus grands mystères non résolus de la Thaïlande et a été suivi par un scénario sanglant qui a vu certains des plus hauts généraux de la police thaïlandaise impliqués.

Un an après le vol, trois diplomates saoudiens en Thaïlande ont été tués dans trois assassinats distincts en une seule nuit.

Un mois plus tard, un homme d’affaires saoudien, Mohammad al-Ruwaili, qui a été témoin de l’une des fusillades, a disparu. Plus tard en 2014, une cour pénale thaïlandaise a rejeté une affaire contre cinq hommes, dont un officier de police supérieur, accusés d’avoir assassiné Ruwaili pour les pierres précieuses.

La Thaïlande s’est empressée de normaliser ses liens avec le royaume riche en pétrole après cette prise de bec qui a coûté des milliards de dollars en commerce bilatéral et en revenus touristiques et la perte d’emplois à des dizaines de milliers de travailleurs migrants thaïlandais.