Une loi sur les « fake news » présentée avant la fin de l’année

Le président français souhaite une loi contre les "fake news" avant la fin de l'année
Le président français souhaite une loi contre les « fake news » avant la fin de l’année

Lors de ses vœux à la presse, le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’il souhaitait une loi pour s’attaquer aux « fake news » en période électorale.

Le gouvernement français présentera « probablement avant la fin de l’année » le projet de loi pour condamner les « fake news » en période électorale, a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux.

« Ce sera dans les semaines, dans les mois qui viennent, probablement avant la fin de l’année », a-t-il dit, interrogé sur la mesure annoncée mercredi par le président Emmanuel Macron.

Lors de ses vœux à la presse, le président français a déclaré qu’il souhaitait une loi pour s’attaquer aux « fake news » en période électorale. En cas de propagation d’une fausse nouvelle, cette loi permettrait selon lui « de saisir le juge dans une action en référé, de supprimer le contenu, de déréférencer le site, de fermer le compte utilisateur concerné, voire de bloquer l’accès au site internet ».

« Il n’est pas question évidemment de mettre un terme à la liberté et à ce qu’est la presse d’opinion » ni « de faire taire les oppositions », a assuré le porte-parole du gouvernement. « Mais qu’en revanche on puisse disposer d’informations fiables et sourcées pour avoir un débat serein, ça me semble indispensable. »

Une loi contre les fausses nouvelles existe déjà en France depuis 1881 et prévoit 45.000 euros d’amende, mais elle n’est pas à jour selon Benjamin Griveaux, qui estime que depuis lors « les médias ont changé ».

Le principal parti d’opposition Les Républicains a vivement critiqué jeudi cette initiative. « Emmanuel Macron souhaite-t-il faire des journalistes des attachés de presse au service de son story-telling ? Cette proposition est dangereuse pour la liberté de la presse », a souligné Lydia Guirous, sur Twitter.

Dès mercredi cette proposition avait été jugée « inquiétante » par la présidente du Front National Marine Le Pen.