Il y a quelque temps, la Thaïlande annonçait publiquement un objectif qui visait à limiter à 664 le nombre de morts sur les routes chaque année, et ce dès 2020. Mais cet objectif semble aujourd’hui, sans grande surprise, illusoire. Ainsi, entre le 1er janvier et le 12 juin 2020, le bilan des victimes sur les lieux des accidents de la route en Thaïlande s’élevait déjà à 6 120.
Les autorités soulignent que ce chiffre se révèle susceptible de grimper encore lorsque tous les rapports seront comptabilisés et mettent en garde la population contre les excès de vitesse, même lorsque les routes semblent dégagées.
Rien qu’entre le 1er et le 12 juin, 423 personnes ont perdu la vie sur les lieux des accidents de la circulation. En outre, on ignore combien d’autres sont décédées plus tard des suites de leurs blessures.
Par conséquent, on estime que le nombre de victimes est en réalité beaucoup plus élevé que les chiffres avancés, et même certains membres du gouvernement reconnaissent qu’il pourrait dépasser les 20 000 par an.
La plupart des évaluations situent plutôt le bilan entre 24 000 et 26 000 décès par an, si l’on ajoute ceux survenus dans les hôpitaux et sur le trajet vers les hôpitaux.
Le Bangkok Post rapporte que, selon l’OMS, le Royaume compte le huitième plus grand nombre de morts sur les routes pour 100 000 habitants au niveau mondial. Cette situation, bien que toujours consternante, marque une légère amélioration, puisque la Thaïlande figurait sur le triste podium international au cours de la dernière décennie.
À titre de comparaison, la France, pays avec une population équivalente, a recensé 3 239 décès sur ses routes en 2019, un chiffre historiquement bas.