Les statistiques de ces dix dernières années révèlent que la noyade est la principale cause de décès chez les enfants âgés de 1 à 14 ans en Thaïlande.
Mardi, le Professeur Adisak Plitponkarnpim, Directeur de l’Institut National pour les Enfants et les Familles, a révélé ces chiffres alarmants et prodigué des conseils pour tenter d’améliorer la situation.
Entre 2007 et 2017, il y a eu plus de 9 574 cas de noyade mortelle impliquant des enfants de moins de 15 ans. Cela représente une moyenne de 957 enfants par an ou 3 enfants par jour, soit des chiffres particulièrement inquiétants.
Au moment le plus critique de cette dernière décennie, la noyade a causé environ 56 % de la mortalité infantile, devant les accidents de la route (25 %) et les chutes (8 %).
Le nombre de noyades mortelles serait par ailleurs plus important pendant les périodes de vacances scolaires.
L’an dernier, les noyades ont causé la mort de 740 enfants, a déploré Adisak. Parmi ces cas, 75 se sont produits en octobre, pendant les vacances annuelles du milieu de l’année scolaire.
Selon Workpoint News, la plupart des accidents se produisent près du domicile de l’enfant, mais la nage et les règles de sécurité ne sont que très peu enseignées dans les écoles thaïlandaises.
« Quand les enfants commencent à se balader seuls… nous devons leur enseigner des techniques pour se protéger. C’est différent de quand ils sont petits et que les parents sont les seuls responsables de leur développement », explique le Professeur Adisak.
Il estime que les enfants de plus de 4 ans doivent développer des compétences essentielles pour survivre dans le monde contemporain. Par exemple, apprendre à refuser les propositions d’inconnus, identifier les risques et menaces à proximité, apprendre à traverser la route tout seul ou encore les premiers secours.
En ce qui concerne les responsabilités des adultes, il a expliqué qu’ils doivent développer des systèmes pour garder un œil sur l’endroit où se trouvent leurs enfants et où ils prévoient de se rendre, même dans leur propre quartier.
« La société doit développer un système pour se protéger les uns les autres. »