Phuket : l’absence des Chinois met le secteur touristique en difficulté

Phuket : l’absence des Chinois met le secteur touristique en difficulté

Un représentant des services d'assistance touristique observe une petite file de voyageurs à l'aéroport international de Phuket (Photo : TAC)

Un représentant des services d’assistance touristique observe une petite file de voyageurs à l’aéroport international de Phuket (Photo : TAC)

À Phuket, les entreprises liées au secteur du tourisme subissent de plein fouet la chute brutale des arrivées de visiteurs chinois. Bien que la propagation du Covid-19 semble ralentir en Chine, une reprise significative des activités sur l’île et ailleurs en Thaïlande ne devrait pas survenir avant au moins plusieurs semaines.

Le restaurant Wang Tahfu, à Phuket, accueillait autrefois entre 1 000 et 2 000 Chinois par jour, principalement des groupes. Or, depuis fin janvier, date à laquelle le gouvernement chinois a interdit aux circuits organisés de quitter le pays, sa clientèle a disparu.

M. Wutthipong Boonraksa, directeur de l’établissement, a déclaré à Thai PBS que son activité dépend principalement des touristes chinois et qu’aujourd’hui, rares sont ceux qui se rendent à Phuket.

Il a expliqué qu’il avait désormais imposé à ses 60 employés de venir travailler de façon alternée un jour sur deux, et donc de recevoir uniquement la moitié de leur salaire.

De même, le cabaret Aphrodite, qui assure normalement trois représentations quotidiennes et accueille entre 1 000 et 2 000 clients, a réduit sa programmation à un seul spectacle par jour pour à peine une cinquantaine de personnes.

À Phuket, le problème n’est pas simplement lié à la forte diminution du nombre de touristes chinois, mais également à celle des visiteurs d’autres pays, par crainte du coronavirus Covid-19.

Enfin, les vols directs vers Phuket en provenance de Singapour, de Hong Kong et de Chine continentale ont été réduits de 70 à 80 % depuis le début de la crise et seule une dizaine atterrissent désormais quotidiennement sur l’île, soit une perte de 5 000 à 6 000 visiteurs chaque jour.