La pollution de l’air à Bangkok pourrait coûter 6 milliards de bahts à l’économie

La pollution de l'air à Bangkok pourrait coûter 6 milliards de bahts à l'économie
Les conséquences de l’épisode de pollution qui touche Bangkok depuis plusieurs jours pourraient se chiffrer à 6 milliards de bahts (Photo : Sanook)

Selon le Centre de recherche Kasikorn, le problème persistant de la pollution de l’air à Bangkok et ses environs, causé par une quantité excessive de particules fines PM2,5, pourrait entraîner des pertes économiques estimées à 6,6 milliards de bahts (environ 174 millions d’euros) si la situation devait se poursuivre pendant un mois.

Les dépenses médicales et les retombées touristiques sont les deux domaines principaux qui pourraient être affectés par le problème de la pollution de l’air à Bangkok, si la situation ne se résorbe pas d’ici un mois.

Le centre de recherche a estimé les dépenses médicales moyennes à assumer pour chaque personne affectée, soit 1 000 bahts (environ 26 euros) pour une visite médicale et 22,50 bahts (environ 0,60 euros) par jour pour un masque de protection.

Selon cette étude, le bilan sanitaire pourrait à lui seul osciller entre 1,6 et 3,1 milliards de bahts (42 et 82 millions d’euros), selon la durée des épisodes de pollution atmosphérique.

Pour le tourisme, le centre a estimé que les visiteurs pourraient délaisser Bangkok au profit d’autres provinces. Cela ne devrait toutefois pas affecter l’activité touristique globale, à moins que les touristes ne décident de se détourner de la Thaïlande et opter pour d’autres destinations.

Les humains ne sont pas les seuls touchés par la pollution atmosphérique actuelle. En effet, les animaux de compagnie sont également concernés, explique Kaset Sutaecha de l’hôpital vétérinaire de l’Université Kasetsart.

Citant une étude sur les effets de la pollution de l’air sur les animaux de compagnie réalisée à Taiwan, il a déclaré que les chats vivant dans des appartements aux abords des routes avaient développé des allergies, des inflammations pulmonaires ou encore de l’asthme, de façon beaucoup plus marquée que pour les chats vivant à la campagne.

Le vétérinaire a ainsi affirmé que les animaux vivant dans des zones présentant une quantité excessive de particules fines PM2,5 présentent un risque accru de développer des troubles respiratoires. Ceux exposés à une pollution de l’air pendant une longue période peuvent présenter les symptômes suivants : difficulté respiratoire, larmoiement, mal de gorge, écoulement nasal et perte d’appétit, a-t-il expliqué, cité par Thai PBS.

D’après ses propres observations, M. Kaset a déclaré qu’il avait constaté que plusieurs lapins de son laboratoire avaient les yeux et le nez qui coulaient, manquaient d’appétit et buvaient de l’eau en grande quantité depuis le Nouvel An.

Pour le moment, il a recommandé aux propriétaires de maintenir leurs animaux de compagnie à l’intérieur.