Plus de 20 000 personnes se sont rassemblées à Paris pour protester contre la récente montée de l’antisémitisme en France, alors que le président Emmanuel Macron a déposé une gerbe au Mémorial de la Shoah.
Mardi soir, une cinquantaine de partis politiques et d’associations avaient appelé à un rassemblement contre l’antisémitisme, place de la République à Paris.
Des ministres et des personnalités politiques étaient également présents, dont la maire de Paris, Anne Hidalgo ; le chef du parti politique Générations, Benoît Hamon ; la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse ; le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel ; le président des Républicains, Laurent Wauquiez ; de nombreux députés de La République en marche ou encore de La France insoumise.
Les anciens présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy étaient également sur place, ainsi que de nombreuses personnalités du mouvement des gilets jaunes.
D’autres rassemblements ont eu lieu dans des villes de province comme Lyon, Lille, Bordeaux et Marseille.
Dignité et sérénité à #Marseille. Les Marseillais nombreux contre l’#antisémitisme. #CaSuffit pic.twitter.com/RANuAemJ9A
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 19 février 2019
Le même jour, le président Macron a déposé une gerbe au Mémorial de la Shoah à Paris.
Le président de la République s’est également rendu mardi dans le cimetière juif de Quatzenheim (Bas-Rhin, Grand Est), où 80 tombes avaient été profanées pendant la nuit, notamment avec croix gammées et des slogans nazis.
Hausse de 74 % des actes antisémites en France
Hier comme aujourd’hui « plus jamais ça ». pic.twitter.com/t602YEnjTK
— Élysée (@Elysee) 19 février 2019
« [Je suis là] pour témoigner de la solidarité de la nation, de notre honte, de notre détermination entière à lutter contre l’antisémitisme sous toutes ses formes », a déclaré le chef de l’État.
Sur Twitter, Emmanuel Macron a estimé que « l’antisémitisme est la négation de ce qu’est la France ».
L'antisémitisme est la négation de ce qu'est la France. En route pour le cimetière profané de Quatzenheim et ce soir au Mémorial de Shoah pour rappeler les faits, la morsure dans notre histoire de ces faits, et pour dire ce qu’est la République : un bloc face à tout cela.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 19 février 2019
Les actes antisémites se sont multipliés ces dernières semaines. Ainsi, le gouvernement a annoncé une augmentation de 74 % du nombre d’incidents de ce type (541 au total) signalés en France en 2018.
Le 11 février, des croix gammées avaient été retrouvées sur des portraits de Simone Veil reproduits par un artiste de rue sur deux boîtes aux lettres du 13e arrondissement de Paris.
Ce weekend, le samedi 16 février, le philosophe et académicien Alain Finkielkraut a été violemment pris à partie par des gilets jaunes en marge de leur mobilisation parisienne.
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Le président Macron s’est néanmoins déclaré opposé à une récente proposition de certains députés visant à la pénalisation de l’antisionisme.
« Je ne pense pas que pénaliser l’antisionisme soit une solution », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue géorgienne, Salomé Zourabichvili.