Nouveau record de candidats aux élections législatives en Thaïlande

Nouveau record de candidats pour les élections législatives en Thaïlande
La Commission électorale a reçu un nombre record d’inscriptions en vue des prochaines élections (Photo : ranongcities.com)

La Commission électorale a rapporté que plus de 6 400 candidats issus de 60 partis politiques différents se sont déjà inscrits en vue du scrutin prévu le 24 mars prochain, un nombre record.

La période d’enregistrement des candidats aux 500 sièges de la Chambre des représentants a commencé ce lundi et devrait se prolonger jusqu’à vendredi.

Le nombre de candidats est déjà trois fois plus élevé qu’en 2011, ce qui témoigne de l’enthousiasme lié à cet événement politique majeur, a déclaré Jaroongwit Phumma, secrétaire général de la Commission.

Il s’agira des premières élections générales à se tenir en Thaïlande depuis l’arrivée au pouvoir d’une junte militaire après le coup d’État mené en mai 2014, en réponse à plusieurs mois d’instabilité et de manifestations.

Le Premier ministre et chef de la junte, Prayut Chan-o-cha, n’a pas encore confirmé s’il acceptera de se présenter comme candidat sous la bannière du Phalang Pracharat, force politique acquise au régime en place.

Il y a quelques jours, celui-ci a cependant fait savoir que le moment venu il pourrait rejoindre le parti qui s’engagera à mettre en œuvre les politiques prônées par son administration.

Plusieurs fois repoussées, les élections avaient été annoncées pour le 24 février, mais cette date a été une nouvelle fois retardée par manque de consensus au sein du gouvernement militaire lui-même.

Début décembre, les autorités avaient levé les restrictions frappant les activités politiques en guise de prélude au scrutin.

Contrairement aux élections précédentes, le système mixte uninominal et proportionnel qui sera ici en vigueur a incité les partis à présenter le plus grand nombre possible de candidats, y compris dans les circonscriptions où leurs chances de victoire sont faibles, car l’ensemble des votes auront une influence.

Auparavant, la méthode du scrutin majoritaire uninominal à un tour avait été utilisée. Les électeurs recevaient toutefois deux bulletins de vote, l’un pour les candidats à la députation de leur circonscription et l’autre pour choisir leur parti préféré, qui n’était pas nécessairement le même que celui du vote en faveur d’un député. Le candidat remportant le plus grand nombre de voix devenait alors député, alors que les votes en faveur des autres candidats étaient de fait sans conséquence.