Le réseau de surveillance du fleuve Mékong reçoit le soutien de la France pour son amélioration


(Photo : David McKelvey / Flickr)

Aussi connu sous le nom de « mère des eaux » ou « fleuve turbulent », le légendaire Mékong fait partie des plus longs fleuves du monde. Il traverse un total de six pays, à savoir la Chine, le Myanmar (Birmanie), le Laos, la Thaïlande, le Cambodge et le Viêt Nam, et reste un atout majeur pour le développement économique de ces pays d’Asie.

En effet, les bénéfices sont nombreux : pêche (plus d’un million de tonnes de poissons sont prélevées tous les ans dans le Mékong), irrigation, hydroélectricité, etc. Mais le Mékong, c’est également des risques : conflits d’usage, érosion, etc.

Pour établir une entente entre ces États et coordonner les efforts de développement du fleuve, la Mekong River Commission (MRC) a été créée en 95. Son Secrétariat est basé à Vientiane, au Laos, dans un siège ouvert en 2005. Dans les faits, celle-ci se charge d’assurer une gestion responsable des eaux du Mékong.



La France soutient les projets de la MRC

Avec une longueur d’un peu moins de 5000 km, le Mékong est le dixième fleuve du monde. Si pour certains cette richesse aquatique permet de se nourrir au quotidien, pour d’autres, elle constitue une source de revenus. En effet, environ 65 millions de personnes vivent du Mékong depuis des siècles.

Toutefois, il est à noter que le fonctionnement hydraulique du Mékong a évolué au cours de ces dernières années. Cette situation est en particulier due au développement de l’irrigation et au changement climatique qui ne cesse de s’intensifier au fil des ans.

Dès lors, pour assurer une croissance équilibrée autour du fleuve, plusieurs conventions de financement ont été signées entre la MRC et l’Agence française de développement (AFD). Cette dernière est une institution financière publique qui met en œuvre la politique de développement de la France, agit pour combattre la pauvreté et favoriser le développement durable.

Il y a quelques jours de cela, la France a donc accordé quelque 1,5 million d’euros à la MRC. L’objectif est ainsi d’aider la Mekong River Commission à perfectionner le réseau de surveillance du fleuve et gérer au mieux les différents projets d’infrastructures hydrauliques qui lient les États membres de la MRC, c’est-à-dire la Thaïlande, le Cambodge, la Laos et le Viêt Nam. Les deux autres pays du bassin, à savoir la Chine et le Myanmar, jouent un rôle d’observateur.

Ce nouvel appui financier fourni par la France par l’intermédiaire de l’AFD couvre une période qui s’étale de 2021 à 2025.

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Un soutien qui dure depuis plusieurs années

Comme souligné un peu plus haut, la France apporte un soutien non négligeable aux pays membres de la MRC depuis des années. L’AFD avait par exemple déjà accordé 4 millions d’euros à la MRC pour sa première phase du projet de réseau hydrométéorologique qui a débuté en 2007 et pris fin en 2012. Durant cette période, la Mekong River Commission avait ainsi pu implanter près de 50 stations hydrométéorologiques le long du fleuve. Concrètement, celles-ci permettent de collecter des informations sur le niveau des précipitations.

Lors de la seconde phase (2016-2022) du même projet, la Mekong River Commission a ajouté aux précédentes installations quelque 11 nouvelles stations hydrométéorologiques. Le but demeure d’élargir la compréhension de la mère des eaux.

« Nous nous réjouissons de poursuivre notre appui à la MRC, que nous soutenons depuis presque 20 ans. La gestion durable des ressources, combinée au changement climatique, à la conservation de l’environnement et aux moyens de subsistance durables, est au cœur du mandat de l’AFD au Laos et dans la région », a déclaré Julie Gabet-Ouahioune, directrice de l’AFD au Laos.