Le service civique français espère attirer en 2018 près de 150.000 jeunes volontaires pour poursuivre sa progression, tandis que des questions se posent sur son avenir, la création d’un service national universel, voulu par le président Emmanuel Macron, étant en réflexion.
Créé en 2010, ce dispositif réservé aux 16-25 ans permet d’effectuer une mission d’intérêt général dans une association, une collectivité ou un établissement public de six à douze mois, indemnisée environ 580 euros net par mois.
En 2017, 125.000 jeunes ont réalisé une mission de service civique, dont 80.000 entrés après le 1er janvier, dans une des 10.000 structures d’accueil partenaires, publiques et associatives, selon des chiffres dévoilés mardi par l’Agence nationale du service civique lors d’une conférence de presse.
Volontaire dans un parc national, dans un club de sport, accueil dans un service d’urgence, organisation d’activités dans une maison de retraite… En huit ans, près de 270.000 jeunes se sont engagés, ce dispositif connaissant une forte progression année après année.
Pour 2018, le gouvernement a alloué 448 millions d’euros au financement du service civique cette année. L’objectif est d’accueillir 150.000 jeunes, a déclaré lors de l’événement Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale chargé également de la Jeunesse, saluant « une école de la vie ».
« Pour le futur, il y a la volonté de créer un service national. Le service civique est le petit frère de cela, nous le voulons pour toute la jeunesse », a poursuivi M. Blanquer, n’annonçant toutefois pas sa disparition.
Une réflexion est actuellement menée sur l’instauration d’un service national universel, aux contours encore flous, qui pourrait comporter un volet « civique » et une partie obligatoire, selon le souhait du président Emmanuel Macron, qui en avait fait une promesse de campagne.
Se mettre au service de la France
L’Agence du service civique participe aux discussions, a indiqué son président Yannick Blanc, souhaitant que « la totalité des jeunes puissent se mettre au service du pays ». Selon lui, « le service civique est déjà universel, dans le sens où il touche toutes les catégories de jeunes, de tous horizons, de toute catégorie de diplôme, et tous en retirent beaucoup ».
Pour M. Blanc, l’objectif en 2018 est de « poursuivre le développement en attendant l’impact » que le service national pourrait avoir dans les années à venir.
Connu par 93% des jeunes et plus généralement par plus de neuf Français sur dix, selon la troisième édition d’un baromètre Ifop, le service civique intéresserait près de 67% des jeunes, selon ce même sondage.
Pour attirer davantage, l’Agence a lancé une nouvelle campagne de communication, baptisée « Le pouvoir d’être utile », diffusée à partir de mercredi 28 février à la télévision, dans les salles de cinéma et sur Internet.