Thai Airways : le président du conseil d’administration quitte ses fonctions

Thai Airways a enregistré une perte nette de près de 6,7 milliards de bahts au deuxième trimestre de cette année. Les résultats du troisième trimestre ne sont toujours pas connus.

Le président de Thai Airways quitte ses fonctions
Ekniti Nitithanprapas, président du conseil d’administration de Thai Airways, a démissionné de ses fonctions (Photo : Post Today)

Alors que la situation de la compagnie aérienne nationale Thai Airways semble de plus en plus préoccupante, le président du conseil d’administration, Ekniti Nitithanprapas, a démissionné de ses fonctions vendredi 1er novembre. Chaiyapruk Didyasarin, actuellement vice-président, assurera la présidence par intérim.

Thai Airways n’a communiqué aucune justification au départ de M. Ekniti. Sa démission intervient peu de temps après celle de trois autres hauts responsables.

Le président de la compagnie, Sumeth Damrongchaitham, est lui aussi sous le feu des projecteurs depuis plusieurs semaines. Il avait en effet déclaré que la société était en situation de crise et qu’elle pourrait être contrainte de fermer ses portes.

M. Sumeth a cependant affirmé un peu plus tard que ses propos avaient été « mal interprétés » et que la compagnie aérienne n’était pas dans une situation de faillite prochaine.

Thai Airways a enregistré des pertes nettes de plus de 6,8 milliards de bahts (200 millions d’euros) au deuxième trimestre de cette année. Elle n’a pas encore publié ses résultats pour le troisième trimestre.

Le mois dernier, le vice-ministre des Transports, Thaworn Senneam, a fait part de ses craintes que la société ne subisse une perte nette de plus de 10 milliards de bahts (299 millions d’euros) sur l’ensemble de 2019.

Selon Thai Airways, la stagnation du tourisme en Thaïlande et le ralentissement du marché mondial de l’aviation sont à l’origine d’une baisse de 10 % de ses recettes par rapport à l’année précédente.

Depuis sa nomination au gouvernement en juin dernier, le ministre des Transports, Saksayam Chidchob, fait pression pour que les directeurs des 15 entreprises d’État qui relèvent de son portefeuille démissionnent, alimentant un peu plus la crise.

Selon lui, ceux-ci doivent « faire preuve de courage » et se retirer dans la mesure où ils ont été nommés par les politiciens du passé.