Les quatre pays du bassin inférieur du Mékong, à savoir la Thaïlande, le Cambodge, le Laos et le Vietnam, pourraient être touchés par une sécheresse importante jusqu’au mois de janvier, constituant une menace pour la production agricole.
La Commission du Mékong a expliqué que la sécheresse avait conduit le niveau de l’eau du fleuve au plus bas depuis au moins 60 ans. La majeure partie du bassin inférieur connaît ainsi depuis juin un débit particulièrement faible.
Selon la Commission, la Thaïlande et le Cambodge devraient être les deux pays les plus durement affectés par cette crise.
« La sécheresse est causée par un manque de précipitations au cours de la saison des pluies, avec une arrivée tardive et un départ prématuré de la mousson et un phénomène El Niño qui a créé une température anormalement élevée et une forte évapotranspiration », précise-t-elle dans un rapport.
Au cours d’une année ordinaire, les pluies de mousson commencent à la fin mai et se terminent en octobre. Mais cette année, elles ont débuté avec près de deux semaines de retard et se sont achevées avec trois semaines d’avance.
« Les conditions climatiques sèches prolongées de cette année peuvent avoir un impact négatif sur la production agricole et les cultures. La question de la pénurie d’eau pour la consommation pourrait également entrer en ligne de compte lorsque la sécheresse persistera », a affirmé Lam Hung Son, directeur du Centre régional de gestion des inondations et de la sécheresse de la Commission, situé à Phnom Penh, qui a mené cette étude.
Ces conditions arides devraient s’aggraver de décembre à début janvier, alors que la plupart des territoires du bassin ne recevront que peu ou pas de pluie.
La Commission, créée en 1995, est une organisation intergouvernementale qui travaille directement avec les États du Cambodge, du Laos, de la Thaïlande et du Vietnam dans le but de gérer conjointement les ressources en eau communes et le développement durable du fleuve Mékong.