Les autorités sanitaires et la police ont effectué une descente lundi dans un atelier de la province de Saraburi, centre de la Thaïlande, soupçonné de récupérer des masques de protection déjà utilisés et de les revendre.
Selon M. Somsak Kaewsena, directeur du district de Wihan Daeng, de nombreux masques usagés ont été retrouvés dans une machine à laver. Parallèlement, des milliers d’autres étaient étalés dans la cour et une quantité encore plus importante déjà recyclée attendait d’être emballée, le tout était vraisemblablement destiné à être revendu, rapporte Thai PBS.
Six employés, dont certains nettoyaient les masques et d’autres les conditionnaient, ont aussi été interrogés.
La propriétaire aurait déclaré aux autorités qu’elle avait acheté ces masques usagés pour en extraire le fil métallique en vue de le revendre. La police doute toutefois de sa version et la soupçonne de les avoir recyclés pour tenter de profiter de la pénurie actuelle sur le marché.
De son côté, le département du Commerce intérieur a mis en garde les vendeurs contre des peines de prison qui peuvent aller jusqu’à sept ans et des amendes de 140 000 bahts, s’ils sont reconnus coupables d’avoir vendu les masques à des prix excessifs.
Depuis le début de l’épidémie de coronavirus Covid-19, la demande aurait été multipliée par cinq.
Le responsable du département, M. Wichai Potchanakit, a déclaré que les autorités recevaient chaque jour des masques de la part des fabricants. Ceux-ci sont ensuite répartis comme suit : 150 000 pour les hôpitaux publics, 200 000 pour l’Organisation gouvernementale des produits pharmaceutiques, 25 000 pour l’association des pharmacies, 18 000 pour Thai Airways et entre 200 000 et 300 000 pour le ministère du Commerce.
Les masques destinés au ministère du Commerce sont ensuite reconditionnés par quatre, afin d’être vendus au prix de 10 bahts (0,28 euro) par paquet.