La Thaïlande pourrait taxer les aliments trop salés

La Thaïlande étudie l'introduction d'une taxe sur les aliments trop salés et trop gras
La Thaïlande étudie l’introduction d’une taxe sur les aliments trop salés et trop gras

La Thaïlande étudie la possibilité de taxer les aliments dont la teneur en sel ou en matières grasses est trop élevée, afin de mieux protéger la santé des consommateurs.

Le Directeur Général du Département des Accises, Patchara Anuntasilpa, a expliqué que les produits contenant des niveaux élevés de sel et de graisse affectent la santé des consommateurs. La perception de taxes sur ces produits pourrait contribuer aux efforts pour promouvoir une meilleure santé chez les Thaïlandais.

Il a toutefois assuré que son organisme veillerait à ce que cette mesure soit bien comprise et n’ait pas d’effet négatif sur la population.

Les taxes perçues par le Département sont regroupées en trois catégories : accise, énergie et environnement. Celle sur les produits salés et gras fera probablement partie du groupe des taxes environnementales, étant donné leur caractère nocif pour la santé publique.

Patchara a reconnu que les producteurs auront besoin de temps pour modifier leurs produits alimentaires avant que cette nouvelle taxe ne soit instaurée.

Il a suggéré que dans un premier temps, ceux en mesure d’effectuer les ajustements aient droit à une déduction fiscale et que les autres paient la taxe selon un taux fixe. Par la suite, une pénalité serait appliquée à ceux qui opteraient pour le maintien de la teneur en sel et en matières grasses de leurs produits. Il a estimé que cette approche n’affectera pas les consommateurs.

La question de la taxation du tabac a également été abordée, à la suite d’informations selon lesquelles les fabricants auraient augmenté la quantité de tabac présente dans les cigarettes. Il a indiqué que le Département examinait actuellement une éventuelle hausse des taxes, tout en assurant au grand public que le contexte social serait pris en compte avant toute décision.

Patchara, cité par NNT, a également souligné qu’il était d’usage parmi la communauté internationale d’imposer des taxes plus élevées sur les produits qui présentent un risque particulier pour la santé publique.