L’UE menace de sanctionner les réseaux sociaux pour les contenus terroristes

La Commission européenne a proposé un règlement lundi pour pousser les réseaux sociaux comme Twitter et YouTube à retirer les contenus extrémistes ou terroristes sous peine d'amende
La Commission européenne a proposé un règlement lundi pour pousser les réseaux sociaux comme Twitter et YouTube à retirer les contenus extrémistes ou terroristes sous peine d’amende

La Commission européenne a déclaré lundi que les réseaux sociaux en Europe qui diffusent des contenus extrémistes auront 60 minutes pour les supprimer ou se verront infliger une amende.

Cette proposition musclée, qui aurait un impact sur Twitter, Facebook et YouTube, fait suite aux récentes attaques terroristes dans toute l’Europe.

Cette mesure s’appuie sur un plan de la Commission de mars dernier visant à obliger les réseaux internet à éliminer spontanément les contenus terroristes. Les règlements devront être approuvés par le Parlement et la majorité des États membres de l’UE.

Une nouvelle étude réalisée le mois dernier par le Counter Extremism Project a montré que plus de 1 300 vidéos extrémistes ont été mises en ligne sur YouTube entre mars et juin. 24 % d’entre elles sont restées en ligne pendant plus de deux heures.

YouTube a déclaré plus tôt cette année que plus de la moitié des vidéos qu’il supprime pour cause d’extrémisme violent ont moins de 10 vues. L’an dernier, seulement 8 % de ce genre de vidéos avaient été visionnées moins de 10 fois.

Twitter, dans son dernier rapport de transparence d’avril, a déclaré que plus de 1,2 million de comptes ont été suspendus pour contenu terroriste depuis août 2015. Au cours du dernier semestre de 2017, 274 460 comptes ont été définitivement supprimés pour extrémisme, soit une baisse de 8,4 %.

Facebook a de son côté déclaré en avril avoir retiré une plus grande quantité de contenu terroriste que par le passé.

Au cours du premier trimestre de cette année, Facebook a indiqué qu’il a pris des mesures pour supprimer 1,9 million de contenus extrémistes, soit environ deux fois plus qu’au quatrième trimestre de 2017.