L’Union Européenne a accepté hier de reprendre des contacts politiques « à tous les niveaux » avec la Thaïlande, ceux-ci avaient été suspendus il y a plus de trois ans pour protester contre le coup d’état militaire dans le pays.
L’institution a déclaré que l’évolution de la situation en Thaïlande cette année, y compris l’adoption d’une nouvelle constitution et l’engagement du chef de la junte, Prayuth Chan-Ocha, d’organiser des élections en novembre 2018, signifiait qu’il était « approprié » de renouer des liens.
Mais l’Union européenne a aussi réitéré son appel au rétablissement d’une démocratie pleine et entière et a déclaré qu’elle demeurait préoccupée par le harcèlement des militants des droits de l’homme et la restriction de la liberté d’expression en Thaïlande.
Lors d’une réunion des ministres des affaires étrangères de l’UE à Bruxelles, ils ont estimé qu’il était « approprié de poursuivre un réengagement politique progressif avec la Thaïlande ».
Il « a donc été décidé de reprendre des contacts politiques à tous les niveaux avec la Thaïlande afin de faciliter un dialogue constructif », ont déclaré les ministres dans un texte approuvé lors de la réunion.
Les ministres avaient interrompu toutes les visites officielles en Thaïlande et suspendu la signature d’un accord de partenariat et de coopération avec Bangkok en juin 2014, après que l’armée eut évincé le gouvernement élu.
Mais la promesse électorale de Prayuth et d’autres mesures telles que la fin des poursuites engagées contre des civils devant les tribunaux militaires pour certaines infractions ont persuadé l’UE de renouer le dialogue.
Le Conseil a déclaré qu’il envisageait de reprendre éventuellement les pourparlers sur un accord de libre-échange avec le pays – ainsi que sur l’accord de partenariat et de coopération – » avec un gouvernement civil démocratiquement élu en vertu de la nouvelle constitution « .
Source : Conseil de l’Union européenne