Des vélos en libre-service pour combattre la pollution de l’air à Bangkok et Chiang Mai

Un nouveau service de vélos en libre-service a pour objectif d'améliorer la qualité de l'air à Bangkok et Chiang Mai
Un nouveau service de vélos en libre-service a pour objectif d’améliorer la qualité de l’air à Bangkok et Chiang Mai (Photo : Mobike Thailand)

Un nouveau service de vélos en libre-service sera bientôt disponible dans les rues de la capitale thaïlandaise Bangkok, une nouvelle étape pour tenter d’atténuer les problèmes liés à la qualité de l’air.

Le Mobike, développé à Pékin, va devenir un moyen de transport alternatif aux véhicules à moteur afin de réduire la pollution de l’air à Bangkok. En effet, au cours des dernières semaines, la capitale a connu plusieurs pics de pollution importants. Une application mobile sera nécessaire afin d’utiliser ce service.

Ces vélos en libre-service sont en cours d’expérimentation dans les villes de Bangkok et Chiang Mai depuis le mois de novembre dernier. Ils offriront ainsi aux usagers un choix plus vaste en matière de transports urbains.

M. Sam Nathapong, représentant de Mobike en Thaïlande, a déclaré que les essais gratuits à l’Université Kasetsart de Chiang Mai – où 3.000 vélos ont été mis à disposition afin d’être testés gratuitement – ont été satisfaisants et qu’une installation complète sera bientôt disponible à Bangkok et Chiang Mai.

« C’est un moyen de transport alternatif. Vous pouvez par exemple l’utiliser pour un à deux kilomètres dans Soi Thonglor, au lieu de prendre un taxi et vous retrouver dans les embouteillages », a déclaré M. Nathapong au Khaosod.

La date de lancement n’est pas encore définie, mais l’entreprise négocie actuellement avec l’administration métropolitaine de Bangkok.

Des pays comme Singapour (voir ci-dessous), l’Australie et la Malaisie ont déjà adopté ce service.

M. Nathapong a déclaré que les enjeux auxquels le marché thaïlandais sera confronté seront notamment le fait d’inciter les utilisateurs à télécharger l’application, trouver le vélo le plus proche et le déverrouiller en scannant le code QR. Selon lui, certaines personnes à Chiang Mai ont fini par garer les vélos chez eux, tandis que d’autres ne comprenaient pas le concept du vélo en libre-service.

L’application Mobike

À Singapour, le système est déjà bien rodé

Dans la ville-état de Singapour, les vélos en libre-service sont bien implantés et trois compagnies se partagent le marché : oBike, Mobike et Ofo.

Jérémie, un jeune français expatrié en Australie nous a fait part de son expérience avec oBike, après un récent séjour à Singapour.

En téléchargeant l’application, il a eu droit à sa première course gratuite. Les trois entreprises se faisant concurrence pour dominer le marché, il n’est pas rare de voir des offres promotionnelles. D’une manière générale, les prix sont assez abordables, et grâce aux offres régulières les courses sont bien souvent gratuites.

« Pour utiliser l’un des trois services, il lui a suffit de télécharger l’application gratuite et d’y renseigner les informations de sa carte bancaire, afin d’y déposer une caution », explique Jérémie

Il a ensuite pu trouver des vélos un peu partout en ville : dans des parcs, devant les stations de bus ou de métro, ou encore devant les centres commerciaux.

« Si l’on ne trouve pas de vélo, il suffit simplement d’utiliser l’application mobile qui renseignera sur les vélos les plus proches, grâce au système GPS intégré. Il est également possible de réserver un vélo gratuitement pendant 10 minutes, afin de s’assurer que personne ne l’utilisera entre-temps », précise Jérémie.

Pour déverrouiller un vélo, il suffit simplement d’ouvrir le lecteur de code QR de l’application et de scanner celui affiché sur le vélo.

Des vélos en libre-service à la sortie d’une station de métro de Singapour (Photo : Ahmad Zhaki Abdullah)

Après sa ballade, le gros avantage est qu’il n’a pas eu à chercher pendant des heures une station pour le déposer. En effet, il suffit de se garer dans n’importe quel espace public réservé aux vélos et de verrouiller le cadenas autour de la roue.

Globalement, son expérience a été très positive, et il a été très facile de se déplacer d’un point A à un point B sans se soucier d’où il allait poser son vélo.

« En comparaison, j’utilise souvent les vélos de la ville de Brisbane qui sont verrouillés à des bornes, et je dois souvent marcher pour en récupérer un. Parfois même, les stations sont fermées ou n’ont pas de vélo à disposition. Et c’est la même chose pour le dépôt, il faut trouver une station proche de l’endroit où l’on veut aller, sans savoir si une place est disponible pour son vélo », a-t-il ajouté.

Reste désormais à savoir si le marché thaïlandais est prêt à utiliser et encourager de tels systèmes, mais aussi les effets concrets que l’utilisation des vélos pourrait avoir sur la pollution atmosphérique des grandes villes de Thaïlande.