L‘Administration Métropolitaine de Bangkok (BMA) a lancé une campagne visant des centaines de salons de tatouage sans licence à travers la capitale, après avoir constaté que seuls une cinquantaine d’établissements étaient officiellement agréés.
« Toutes les boutiques exploitées sans autorisation seront immédiatement fermées », a déclaré mercredi Thawisak Lertpraphan, Vice-Gouverneur de Bangkok, ajoutant qu’il avait demandé à tous les districts de procéder à une inspection des salons de tatouage.
Le mode de fonctionnement de certains salons de tatouage est considéré comme dangereux pour la santé. Les exploitants doivent obligatoirement obtenir les autorisations légales délivrées en vertu de la Loi sur la Santé Publique de 1992.
Les tatoueurs contrevenant à la loi risquent une peine d’emprisonnement maximale de six mois, une amende maximale de 50 000 ฿ ou les deux, a indiqué M. Thawisak.
La BMA a cependant accordé un sursis en permettant aux tatoueurs de se présenter et de demander leur inscription, a-t-il déclaré aux médias après avoir inspecté des salons de tatouage sur Khao San Road mercredi.
Khao San Road est située dans le district de Phra Nakhon et il s’agit de l’un des endroits les plus prisés des touristes pour se faire tatouer.
Selon la BMA, seuls 50 salons de tatouage à Bangkok seraient correctement enregistrés, dont 17 dans le district de Phra Nakhon, les autres étant dispersés à travers la ville.
On estime cependant que plus d’un millier de tatoueurs travaillent dans la capitale.
Cette opération musclée est une réponse aux alertes sanitaires alimentées par de fausses informations selon lesquelles quatre femmes seraient mortes du VIH, après s’être fait tatouer au même endroit.
Nonthiwat Chantharaprasit, 50 ans, propriétaire d’un salon de tatouage baptisé Up To You Tattoo sur Khao San Road, a expliqué qu’il était en activité depuis 12 ans et que la quasi totalité (90 %) de ses clients étaient étrangers.
La plupart d’entre eux ne demandent pas à voir le permis d’exploitation de l’entreprise ou ne se demandent pas si l’équipement est propre, a-t-il fait remarquer.
Avant que les tatoueurs ne commencent à travailler, ils doivent toujours montrer à leurs clients que toutes les aiguilles qui seront utilisées sur eux sont neuves et qu’elles sortent de leur emballage, a-t-il poursuivi.
L’Association Nationale des Artistes Tatoueurs Thaïlandais lutte pour que la loi reconnaisse leur travail comme une profession qui les oblige à détenir une licence, a déclaré M. Nonthiwat, cité par le Bangkok Post.