La régie des transports en commun de Bangkok (BMTA) a annoncé son intention de retirer de la circulation ses plus vieux bus non climatisés d’ici 2022.
« Nous prévoyons de réformer tous ces bus en service depuis maintenant 29 ans », a récemment déclaré Prayoon Choygeo, directeur par intérim du groupe.
La BMTA souhaite moderniser sa flotte, notamment à l’aide de véhicules au gaz naturel et hybrides.
Les autobus déclassés en relativement bon état seront offerts aux écoles publiques, aux administrations locales et à d’autres organisations qui en feront la demande.
« Les bus en mauvais état seront vendus et leurs éléments recyclés », a indiqué M. Prayoon, cité par Daily News.
Les lignes de la BMTA transportent chaque jour plus de 1,2 million de passagers dans la capitale et les provinces voisines, générant des recettes de 11 millions de bahts (environ 306 000 euros).
LIRE AUSSI – Bangkok : bière et cigarette au volant, un chauffeur de bus licencié
Selon une source interne, le choix fait par la société de se débarrasser de ces autobus aux vitres constamment ouvertes, pour tenter de faire circuler un peu d’air, s’explique par l’augmentation constante des températures dans un contexte de réchauffement climatique.
Les véhicules climatisés, bien que plus chers pour les usagers, sont aujourd’hui largement préférés, et les personnes à faible revenu devraient continuer à bénéficier d’aides de l’État via des cartes d’assistance sociale.
Celles-ci sont délivrées aux Thaïlandais qui perçoivent des revenus inférieurs à 100 000 bahts (environ 2 800 euros) par an. Elles incluent notamment un budget mensuel de 500 bahts (environ 14 euros) pour des tickets de bus.
La question de l’augmentation des tarifs revient toutefois de façon régulière à l’ordre du jour, avec l’espoir de pouvoir renouveler le parc très vieillissant, offrir un service de meilleure qualité et renflouer les caisses.
Cependant, comme ces bus urbains restent des moyens de transport subventionnés destinés aux populations les plus démunies, une telle hausse serait problématique et l’enveloppe de 500 bahts probablement insuffisante.
Chaque année, cette situation se traduit par des pertes financières importantes pour la BMTA, un organisme public. En 2015, le cumul des déficits aurait engendré une dette estimée à 96 milliards de bahts (environ 2,7 milliards d’euros).