Les motocyclistes circulant sans casque ne pourront plus acheter de carburant dans les stations-service de Dhaka, la capitale du Bangladesh, a annoncé la police.
Cette décision s’inscrit dans le cadre des efforts visant à apaiser les tensions, après que la ville de près de 20 millions d’habitants ait été secouée par des manifestations, au sujet de la sécurité routière déficiente le mois dernier.
« Les pompes à essence ont déjà reçu l’ordre de ne pas vendre de carburant aux motocyclistes sans casque », a déclaré mardi Asaduzzaman Mia, le commissaire de la police métropolitaine de Dhaka.
Il a ajouté qu’un maximum de deux personnes sont autorisées sur un deux roues et que les passagers doivent aussi porter un casque.
Des manifestations ont éclaté à Dhaka et dans d’autres villes en août, au cours desquelles des dizaines de milliers d’adolescents et d’étudiants ont bloqué les rues pour exiger une meilleure sécurité routière face au réseau de transport chaotique et corrompu du Bangladesh, après qu’un bus roulant à toute allure eut tué deux jeunes piétons.
À la suite des manifestations, le cabinet du Premier ministre Sheikh Hasina a approuvé une nouvelle loi sur les transports qui prévoit des sanctions plus sévères pour les contrevenants.
Les routes bangladaises sont parmi les plus meurtrières de la région, avec environ 12 000 morts chaque année, selon un organisme privé qui surveille les accidents de la route.
Lors de l’Aïd al-Adha du mois dernier, 259 personnes ont été tuées et 960 blessées dans 237 accidents de la route en l’espace de 13 jours.
À Dhaka, comme ailleurs en Asie, plus de deux personnes sur une moto ou un scooter est un fait commun. Bien souvent, aucun d’entre eux ne porte de casque.