Chiang Mai : l’hôtellerie victime de la pollution atmosphérique

Chiang Mai : l'hôtellerie victime de la pollution atmosphérique
Tha Pae Gate, porte d’entrée vers le centre historique de Chiang Mai (Photo : Jakub Halun / Wikimedia)

Alors que le nord de la Thaïlande est confronté depuis plusieurs mois à des problèmes de pollution atmosphérique, les hôteliers de Chiang Mai craignent que leur activité continue de souffrir au cours des mois à venir.

L’épaisse fumée dégagée par les incendies de forêt qui plane sur la région a fait chuter le taux d’occupation des hôtels, qui est passé de 80 % en moyenne à 75 % en mars et 60 % en avril, a expliqué La-Iad Bungsrithong, présidente de l’Association des hôtels thaïlandais (THA) pour le nord du pays.

Ce déclin était particulièrement perceptible lors de Songkran, traditionnellement l’une des fêtes les plus populaires à Chiang Mai.

Les Thaïlandais, qui constituent habituellement 60 % du nombre total de visiteurs à Chiang Mai, sont moins nombreux que les visiteurs étrangers, y compris les Chinois, qui continuent quant à eux de visiter Chiang Mai, a déclaré Mme La-Iad.

Bien que la brume sèche se soit quelque peu atténuée suite à l’intervention du gouvernement, le secteur reste pessimiste pour la basse saison.

« Les hôteliers placent leurs espoirs dans le dynamisme touristique attendu en juillet et août, soit le début de la haute saison pour les marchés européens et chinois, ainsi que la période de vacances scolaires en Thaïlande », a ajouté Mme La-Iad.

L’an dernier, 10,9 millions de visiteurs étrangers et thaïlandais se sont rendus à Chiang Mai, soit un taux d’occupation moyen de 75 % dans les hôtels. L’association estime que ce taux passera à environ 70 % cette année.

Mme La-Iad a précisé que 60 000 chambres d’hôtel étaient enregistrées auprès des autorités. De plus, 8 000 chambres supplémentaires sont disponibles sur la plateforme Airbnb.

Les visas à l’arrivée gratuits pour booster le tourisme à Chiang Mai et en Thaïlande

Supawan Tanomkieatipume, présidente de la THA u niveau national, a exhorté les hôteliers à surveiller de près les facteurs externes susceptibles de décourager les déplacements dans le monde.

« Des incidents inattendus comme les attentats au Sri Lanka peuvent dissuader les voyageurs ou les inciter à se rendre ailleurs, et la Thaïlande pourrait alors se révéler une option », a-t-elle ajouté.

La Thaïlande doit renforcer encore ses mesures de sécurité pour les touristes lorsqu’ils sont ici, a déclaré Mme Supawan.

Au premier trimestre 2019, le nombre d’arrivées internationales a progressé lentement, de seulement 1,47 % pour quelque 10,76 millions de personnes, selon le ministère du Tourisme et des Sports. Les recettes touristiques sur la période ont augmenté de 0,09 % à 572 milliards de bahts (environ 16 millions d’euros).

Malgré la suppression des frais de visa à l’arrivée de 2 000 bahts pour 21 pays, dont la Chine et l’Inde, le nombre de visiteurs chinois a chuté de 2,11 % au premier trimestre par rapport à l’année dernière, à 3,1 millions de personnes.

Le nombre de visiteurs indiens a toutefois augmenté de 25 % au cours de cette même période, passant à plus de 450 000.

La semaine dernière, le Cabinet a approuvé la prolongation de la gratuité des visas à l’arrivée jusqu’à la fin du mois d’octobre 2019.