Les autorités thaïlandaises ont lancé une nouvelle campagne de répression contre la cigarette électronique avec la saisie de plusieurs milliers d’articles ces dernières semaines. Ces dispositifs sont en effet interdits en Thaïlande depuis 2014 et nombreux sont ceux qui réclament leur légalisation.
La police et l’agence de protection des consommateurs ont annoncé l’arrestation de 10 personnes pour possession de près de 600 vapoteuses et 5 000 bouteilles de liquide.
Depuis fin septembre, les autorités ont mené des raids à l’encontre de plusieurs magasins et vendeurs qui proposaient illégalement des cigarettes électroniques.
Les e-cigarettes font toujours l’objet d’un vif débat en Thaïlande en raison de leurs conséquences présumées sur la santé. Certaines organisations affirment en effet que vaper pourrait inciter davantage de jeunes à fumer et donc à devenir dépendants de la nicotine.
Entre-temps, aux États-Unis, les cas de lésions pulmonaires liées au vapotage ont atteint 1 080 et le nombre de décès 18, bien que les causes spécifiques de ces affections ne soient toujours pas confirmées.
Le Centre de prévention et de contrôle des maladies (CDC) a cité une étude de la Mayo Clinic, une fédération hospitalo-universitaire et de recherche américaine. Selon ce rapport, l’origine de ces maladies serait les « vapeurs chimiques toxiques » et non les huiles contenues dans les liquides.
Selon le CDC, le nombre de cas augmente à un « rythme effréné » et implique des « dommages très graves ».
Il a également recommandé de s’abstenir d’utiliser des produits de vapotage, en particulier ceux qui contiennent du THC, le principal composé psychoactif de la marijuana. Près de quatre affections sur cinq concernaient en effet des personnes qui employaient ces produits, seuls ou enrichis de nicotine.
Les résultats, publiés dans le New England Journal of Medicine, étaient basés sur les biopsies de 17 personnes présentant des cas confirmés ou possibles de lésions pulmonaires liées à la cigarette électronique, dont deux patients décédés.
Tous ces sujets présentaient des antécédents de vapotage et 71 % d’entre eux consommaient des huiles de cannabis.