La Corée du Sud réduit temporairement les taxes sur les carburants pour lutter contre la hausse des prix de l’essence


La Corée du Sud va provisoirement réduire les taxes sur les carburants afin de lutter contre la tendance inflationniste des prix de l’essence, a annoncé vendredi (22 octobre) le vice-ministre des Finances Lee Eog-weon.

« Le gouvernement va temporairement diminuer la fiscalité sur les carburants. Nous préciserons les détails, notamment le montant de la réduction et la date d’entrée en vigueur de cette mesure, dès que possible », indique M. Lee. Il ajoute que les autorités feront une annonce officielle lors d’une réunion du Cabinet la semaine prochaine.



Outre l’allégement temporaire des taxes sur les carburants, le gouvernement dévoilera également un plan de réduction des droits d’importation sur le gaz de pétrole liquéfié (GPL). Ceux-ci se montent actuellement à 2 %. L’objectif est de protéger les consommateurs face à la hausse des prix de l’énergie.

La taxe sur l’essence s’élève aujourd’hui à 820 wons (0,7 $) par litre. En novembre 2018, lorsque le prix de l’essence avait atteint 1 690,3 wons, les autorités avaient temporairement réduit celle-ci de 15 %.

Cette mesure avait été prise lorsque les cours nationaux avaient augmenté parallèlement à ceux mondiaux.

Plus tôt cette semaine, le prix moyen de l’essence en Corée s’établissait à 1 724,7 wons par litre. Il s’agit du niveau le plus élevé depuis décembre 2014, selon un rapport de l’entreprise publique Korea National Oil Corp.

Dans le même temps, le brut de Dubaï, d’où la Corée importe la majeure partie de son pétrole, a atteint 84 dollars le baril. En septembre, la moyenne était de 72,63 $.

M. Lee impute la hausse des prix aux prévisions selon lesquelles la demande mondiale d’or noir augmentera en raison de la vaccination contre le COVID-19 et d’une reprise progressive de la production de pétrole. L’OPEP+, qui regroupe les pays exportateurs et un consortium de 10 États non membres de l’OPEP mené par la Russie, relève graduellement sa production. Par ailleurs, de violents ouragans aux États-Unis ont freiné les rendements.

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La hausse des pressions inflationnistes a également motivé le plan de réduction des taxes, dans la mesure où les cours du pétrole provoquent un renchérissement du coût de la vie.

En septembre, le niveau des prix à la consommation a augmenté de 2,5 % en glissement annuel. En octobre, on s’attend à ce qu’il dépasse 3 % compte tenu de la faible base de l’année dernière, selon le ministère des Finances.

Malgré cette hausse globale de l’essence, le gouvernement s’est dit confiant quant au maintien de l’approvisionnement énergétique national.

« Nous importons 80 millions de barils de pétrole brut par mois sans problème. Près de 80 % des achats de GNL sont basées sur des contrats à long terme avec des partenaires étrangers », explique M. Lee.