La cuisine thaïe est-elle « menacée » par les influences étrangères ?

Les autorités thaïlandaises s'inquiètent de l'influence grandissante de la cuisine fusion sur la gastronomie locale
Les autorités thaïlandaises s’inquiètent de l’influence grandissante de la cuisine fusion sur la gastronomie locale (Photo : estorde / Flickr)

Le Ministère de la Culture s’est engagé à étudier les moyens de préserver la cuisine thaïe traditionnelle, face à l’influence croissante des spécialités culinaires étrangères.

Cette initiative vise à mettre au point un nouveau programme sur quatre ans pour « promouvoir et préserver le savoir culinaire thaïlandais », dont l’application est prévue entre 2020 et 2024, a déclaré Vira Rojpojchanarat, Ministre de la Culture.

« Unique dans sa préparation avec des recettes transmises de génération en génération, l’art culinaire thaïlandais a besoin d’une meilleure protection contre les influences étrangères qui modifient aujourd’hui l’aspect et le goût de certains plats locaux », a déclaré M. Vira.

« Bien qu’elle attire de nombreux gourmets, la cuisine fusion est une menace pour la gastronomie thaïe authentique si elle conduit à la disparition progressive de certains plats », a-t-il ajouté.

Le Ministre a exprimé ses inquiétudes après avoir assisté à une rencontre visant à mettre sur pied un programme de préservation de la cuisine thaïlandaise et de la culture culinaire du pays.

Ce plan correspondra également à la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, initiée par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

Selon son site internet, cette convention créée en 2003 vise à protéger « les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire […] que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel ».

Sur la scène domestique, ce programme coïncidera également avec la Stratégie Nationale de la Thaïlande sur 20 ans, qui inclut le patrimoine culturel, a ajouté M. Vira.