Les cas de maladies respiratoires, en particulier la grippe, ont chuté à un niveau sans précédent depuis le début de l’année en Thaïlande, conséquence des nouvelles habitudes d’hygiène adoptées pour faire face à la pandémie de coronavirus Covid-19, ont indiqué des experts médicaux.
Au moment de la publication des données, les cas de grippe avaient diminué de 70 % cette année par rapport à 2019. Ils se révèlent également nettement inférieurs à la moyenne sur cinq ans. Les spécialistes attribuent cette évolution à l’omniprésence des masques et aux autres « gestes barrières » par la population sous la menace toujours vive du coronavirus.
« Depuis l’apparition de la Covid-19 en début d’année, nous avons constaté que des mesures comme la distanciation sociale, le lavage des mains et le port de masques de protection ont permis de réduire les maladies respiratoires », explique Rungrueng Kitphati, porte-parole du ministère de la Santé publique, à Khaosod.
Et cela ne concerne pas uniquement la grippe. M. Rungrueng indique en effet que le syndrome pieds-mains-bouche a lui aussi diminué de manière significative.
« Même pendant cette saison fraîche — que les virus affectionnent — nous recevons moins de patients que l’année dernière », ajoute-t-il.
Selon le Département de contrôle des maladies, entre le 1er janvier et le 10 novembre, 116 052 cas de grippe ont été signalés, dont trois décès à l’échelle nationale.
Ce bilan représente une baisse de près de 70 % par rapport à l’année dernière. Entre le 1er janvier 2019 et le 7 janvier 2020, un total de 390 773 cas de grippe avaient été signalés, entraînant la mort de 27 personnes.
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Les chiffres de cette année affichent également une comparaison favorable sur plusieurs années : de janvier à décembre 2018, les autorités avaient recensé enregistré plus de 172 000 cas et 31 décès, un bilan proche de la moyenne des cinq dernières années.
Les plus exposés au virus de la grippe sont les écoliers qui, à leur tour, le transmettent régulièrement à leurs parents et grands-parents. Pour les personnes âgées et celles qui présentent des pathologies chroniques, elle peut être mortelle.
Entre le 1er janvier et le 15 août 2020, le nombre de personnes atteintes du syndrome pieds-mains-bouche s’élevait à 425, contre 6 436 en 2019. Aucun décès n’a été enregistré au cours de ces deux années. En outre, les enfants âgés de 1 an étaient les plus exposés.
Même si le dernier rapport du mois d’août indique que la seconde moitié de 2020 n’a pas encore été comptabilisée, il est probable que le nombre de patients atteints de ce syndrome demeure inférieur à la moyenne des années 2015 à 2019.
Bien que la Thaïlande ait été le premier pays à signaler un cas de coronavirus Covid-19 en dehors de la Chine, d’où le virus serait originaire, elle a su maîtriser l’épidémie sur son sol et acquérir une reconnaissance internationale.
Mi-novembre, le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait salué les actions menées par la Thaïlande pour endiguer la maladie. Alors qu’il s’exprimait à la 73e Assemblée mondiale de la santé, M. Ghebreyesus a déclaré que les résultats exceptionnels de la Thaïlande ne sont pas le fruit du hasard, mais l’aboutissement d’efforts sérieux et de politiques efficaces.
Au 28 novembre, le nombre cumulatif officiel d’infections par la Covid-19 en Thaïlande s’élevait à un peu moins de 4 000 cas. La plupart de ces patients étant guéris. Selon les mêmes données gouvernementales, 60 personnes sont décédées à cause du virus.