En pleine crise politique, les touristes thaïlandais évitent Hong Kong

En pleine crise politique, les touristes thaïlandais évitent Hong Kong
La crise politique à Hong Kong a affecté le sentiment des voyageurs thaïlandais (Photo : VOA Cantonese Wai Wan Tong)

Le nombre de visiteurs thaïlandais séjournant à Hong Kong a chuté au mois de juillet, sur fond de manifestations prolongées dans le territoire autonome chinois.

Le département de l’immigration de Hong Kong a recensé 31 211 arrivées de ressortissants thaïlandais ayant passé au moins une nuit dans la ville en juillet. Ce chiffre représente une diminution de 6,6 % par rapport à la même période l’année dernière. Toutefois, le nombre de visiteurs d’un jour a quant à lui grimpé de 11 % pour atteindre 10 337 au cours du même mois.

Dans l’ensemble, le contingent total de touristes thaïlandais en juillet a donc légèrement diminué, de 2,7 %, pour s’établir à 41 548, contre 42 710 un an plus tôt.

L’Association des agents de voyage thaïlandais a prédit que les forfaits pour des séjours à Hong Kong pourraient chuter de plus de 30 % cette année. À la vague de contestation que connaît la région administrative spéciale d’un côté, il convient également d’ajouter le ralentissement de l’économie en Thaïlande de l’autre.

Hong Kong a accueilli un total 40 millions de touristes internationaux au cours des sept premiers mois de l’année, en hausse de 11 % en glissement annuel. Cependant, les arrivées de voyageurs ont chuté de 4,8 % en juillet sur un an à 5,196 millions, soit la première baisse depuis janvier 2018.

Le ministre des Finances hongkongais, Paul Chan, a également affirmé que les arrivées de visiteurs auraient diminué de près de 40 % en août par rapport à l’année précédente. Les manifestations antigouvernementales parfois violentes ont entraîné des conséquences toujours plus graves pour les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie et du commerce.

Dans certains établissements, le taux d’occupation a chuté de moitié, tandis que les tarifs des chambres ont baissé de 40 à 70 %, a-t-il ajouté.

« Le plus inquiétant, c’est que la route qui se profile à l’horizon n’est pas plus prometteuse », a déclaré M. Chan.