France : la croissance devrait être moins élevée que prévu en 2018

Les prévisions de croissance de la France ont été revues à la baisse pour l'année 2018
Les prévisions de croissance de la France ont été revues à la baisse pour l’année 2018

Après un taux de 2,3 % l’an dernier, la croissance de la France devrait être nettement moins performante en 2018 et s’établir à 1,7%, alors que plusieurs facteurs négatifs viennent obscurcir les précédentes estimations, selon les prévisions récemment publiées par l’Insee.

Le produit intérieur brut (PIB) de la France n’avait progressé que de 0,2 % au cours des trois premiers mois de l’année 2018, devrait augmenter de 0,3 % au deuxième trimestre puis de 0,4 % aux troisième et quatrième trimestre, prévoit l’institut statistique.

Le taux de chômage devrait quant à lui continuer de diminuer, à un rythme toutefois moins important qu’en 2017.

Il est estimé que 8,8 % de la population active sera sans emploi fin 2018 en France entière (France métropolitaine + Outre-mer, hors Mayotte), contre 9 % fin 2017. Au total, 183.000 créations d’emplois sont attendues au cours de cette année, contre 340.000 l’an dernier.

« 2017 a été une année particulièrement ensoleillée pour la France et la zone euro », a expliqué lors d’une conférence de presse Frédéric Tallet, de l’Insee.

Avec une hausse de 2,3 % du PIB, l’Hexagone avait en effet enregistré sa plus forte croissance depuis 2007, soit dix ans.

Néanmoins, depuis, « certains nuages sont apparus », a poursuivi M. Tallet.

Certains « facteurs ponctuels » pourraient expliquer ce ralentissement : le « contrecoup » de la croissance vigoureuse enregistrée en 2017, une consommation des ménages « atone », et l’impact des grèves dans les transports, qui est toutefois estimé par l’Insee à « au plus -0,1 point sur la croissance au deuxième trimestre ».

D’autres facteurs « plus globaux » sont aussi en cause et prédisent pour 2018 « un horizon conjoncturel plus voilé et incertain qu’en 2017 ».

Parmi ceux-ci, on notera la forte remontée des prix du pétrole, le renforcement des tensions protectionnistes, les craintes sur la politique monétaire et l’inflation, ou encore les incertitudes politiques en Europe.

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