Gilets jaunes : un « Acte XIII » sous tension à travers la France

Gilets jaunes : un "Acte XIII" sous tension à travers la France
La mobilisation des gilets jaunes s’est poursuivie pour le 13e week-end consécutif à travers la France (Photo : @thomasmettey / Twitter)

Les chiffres officiels indiquent qu’environ 51 400 personnes ont participé à « l’Acte 13 » des gilets jaunes ce week-end, avec des incidents majeurs à Paris au cours desquels un manifestant a perdu une main.

Les chiffres du ministère de l’Intérieur montrent une légère baisse du nombre de manifestants cette semaine – la 13e consécutive – par rapport aux 58 600 de la semaine précédente et indiquent que 4 000 manifestants étaient rassemblés à Paris le samedi 9 février, contre 10 500 une semaine auparavant.

Pourtant, selon d’autres sources – dont l’Agence France-Presse -, les chiffres pour la seule ville de Paris seraient en fait plus proches de 13 800.

Alors que les gilets jaunes arrivaient devant l’Assemblée nationale, la tension est montée en intensité dans la capitale.

Un manifestant aurait eu au moins « quatre doigts arrachés » pendant ces incidents, mais les circonstances exactes n’ont pas encore été établies.

Les premiers rapports suggèrent que cela s’est produit lorsque les manifestants se sont heurtés aux forces de l’ordre, qui ont lancé des grenades de désencerclement destinées à disperser la foule alors que certains cherchaient à franchir les barrières du bâtiment.

L’homme, qui a été présenté comme un « photographe gilets jaunes », aurait utilisé sa main pour écarter une grenade ayant atterri près de sa jambe, et il aurait été blessé au moment de l’explosion de celle-ci.

Les médecins et les témoins sur les lieux ont confirmé la blessure, certains affirmant que l’homme « n’avait plus aucun doigt, il n’avait plus grand-chose au-dessus du poignet ».

Des magasins, des banques, des distributeurs automatiques de billets et des voitures de luxe ont été saccagés et incendiés à proximité de la tour Eiffel.

Une voiture de l’unité militaire antiterroriste Sentinelle a également été brûlée, poussant le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner à exprimer son « indignation » et son « dégoût » et à qualifier ces attaques comme « intolérables ».

En début de soirée, 36 personnes avaient été interpellées à Paris, et la police a répondu au moyen de gaz lacrymogènes aux manifestants qui leur lançaient des projectiles.

Des manifestations et des affrontements avec les forces de l’ordre ont également eu lieu à Lyon, Toulouse ou encore à Bordeaux, où la police a utilisé des canons à eau pour disperser la foule.