Hong Kong : une nouvelle application pour alerter sur les niveaux de pollution de l’air

Une nouvelle application va permettre aux habitants de Hong Kong d'être mieux informés sur l'état de la pollution de l'air
Une nouvelle application va permettre aux habitants de Hong Kong d’être mieux informés sur l’état de la pollution de l’air

Un professeur de l’Université des Sciences et Technologies de Hong Kong (HKUST) a conçu une application, PRAISE-HK, qui permet aux utilisateurs de rester informés sur les niveaux de qualité de l’air à Hong Kong et de pouvoir ainsi décider par eux-mêmes de réduire leur exposition à un environnement nocif pour la santé.

Le directeur du Centre de Recherche Atmosphérique (ARC) et professeur à l’HKUST a conçu et développé une application qui permet aux utilisateurs d’identifier les zones de leur ville, allant même jusqu’à la rue exacte, où la pollution de l’air est importante.

L’application est également capable de prédire la qualité de l’air plusieurs jours à l’avance.

Les districts les plus touchés se trouvent dans les zones les plus septentrionales ou occidentales, comme Yuen Long, Tuen Mun et Tung Chung. Cette pollution est attribuée à l’air qui tombe sous l’effet des typhons. Cela crée des conditions chaudes et une absence de vent qui rendent difficile la dispersion des substances nocives.

Les prédictions très précises du professeur sont issues du Système de Modélisation de la Dispersion Atmosphérique (ADMS), qu’il a contribué à développer. Ce système est capable de fournir des prévisions fiables et précises sur la qualité de l’air jusqu’à 72 heures à l’avance.

D’ici le quatrième trimestre de l’année, le grand public pourra utiliser le même système par le biais d’une application mobile baptisée « PRAISE-HK ». L’objectif, selon le professeur, est de permettre aux personnes de prendre leurs propres décisions en connaissance de cause pour réduire l’exposition à l’air pollué.


L’application couvre Hong Kong et les régions voisines

Avec une couverture étendue qui couvre la Chine continentale, Hong Kong, Macao et Taiwan, le système est largement considéré par les spécialistes comme l’un des plus sophistiqués du marché.

Tout ce que la science sait sur la pollution de l’air sera pris en compte dans l’application.

Au niveau local, l’application prend également en compte les sources d’émissions, la composition du parc de véhicules et la circulation en temps réel sur 30 000 routes et rues. À plus grande échelle, tout le système météorologique de l’Asie de l’Est est pris en compte, du nord de la Thaïlande jusqu’à la côte sud-est de la Chine.

Le modèle de l’application considère essentiellement la pollution provenant de toute la région de la Grande Chine. Parfois, les polluants de la Chine continentale ou de la région du delta de la rivière des Perles affecteront Hong Kong et vice versa. Il n’est donc pas pertinent de n’observer que Hong Kong, selon le professeur.

L’application affiche une carte présentant la pollution actuelle de l’air et son évolution.

Une idée erronée couramment répandue, était que tout le smog de Hong Kong venait du continent. Néanmoins, avec ce modèle, le public sera en mesure de connaître la direction du vent. Lorsque les vents du nord prédominent, comme en hiver, la pollution transfrontalière en provenance du continent est plus fréquente, mais lorsque les vents du sud soufflent, généralement en été, Hong Kong dispose généralement d’un air plus propre.


Hong Kong touchée par la pollution depuis plusieurs semaines

La mise en place de cette application ne pouvait pas arriver à un meilleur moment. En effet, la ville a dû faire face à de fortes pluies et au smog ces dernières semaines.

D’après les données fournies par Hong Kong Air Pollution, la pollution de l’air était de 152 (soit dangereux pour la santé), le principal polluant étant l’oxyde d’azote.

Un autre rapport mentionne que Hong Kong est touchée par une masse d’air dont les concentrations de polluants sont plus élevées. De plus, le vent faible empêche la dispersion rapide des polluants. L’ensoleillement augmente aussi l’activité photochimique du smog et la formation d’ozone et de particules fines. Tous ces facteurs entraînent une forte pollution dans la région du delta de la rivière des Perles.

Les niveaux de pollution de l’air sont inquiétants et suffisamment importants pour être considérés comme un danger pour la santé et la sécurité. Toutefois, la nouvelle application permettra aux habitants d’avoir un meilleur suivi de l’air qu’ils respirent, en les informant sur les zones les plus polluées du territoire et les prédictions sur la qualité de l’air à venir.