Le Département thaïlandais du Commerce Extérieur prévoit d’inscrire sur une liste noire dix entreprises, si celles-ci ne parviennent pas à clarifier les quantités de noix de coco qu’elles ont récemment importées.
De nombreux industriels thaïlandais ont préféré acheter des noix de coco à l’étranger au lieu d’utiliser celles cultivées localement et stockées dans des entrepôts, provoquant ainsi une abondance de fruits invendus.
Les entrepôts gérés par des intermédiaires ont subi d’énormes pertes après avoir stocké un grand nombre de noix de coco, mais ils n’ont pas été en mesure de les vendre. Avec une offre importante et peu d’acheteurs, les dettes s’accumulent aussi pour les agriculteurs et les fournisseurs.
De surcroît, le prix de vente au détail des noix de coco en Thaïlande a considérablement baissé.
Cette situation et les nombreuses plaintes ont conduit Adol Chothinisakorn, Directeur Général du Département du Commerce Extérieur, à exiger que les entreprises privées sollicitent une autorisation pour importer des noix de coco dans le cadre de l’accord de libre échange de l’Asean.
Dix des vingt entreprises inspectées par les autorités n’ont pas pu préciser le nombre de noix de coco qu’elles avaient importées et risquent donc de figurer sur une liste noire.
Au cours des huit derniers mois, les importations ont diminué de 27 %, pour un total de 167 723 tonnes. Cela aurait dû se traduire par une augmentation du prix des noix de coco en Thaïlande, mais le prix n’a en réalité pas évolué.
M. Adol a accusé les importations illégales d’être responsables de cette situation. Une nouvelle mesure visant à aider ce secteur sera présentée le 18 octobre par le Ministère thaïlandais de l’Agriculture et des Coopératives.
Somkiet Laonark, Président Adjoint de l’Association des Producteurs de Noix de Coco de Chumphon, a déclaré que le prix pratiqué était désormais inférieur à celui de la production. Le prix par pièce était compris entre à peine 1 et 2 ฿, selon la taille, a-t-il expliqué.
Les représentants des producteurs, des propriétaires d’usines et des sociétés de transformation ont demandé au Gouvernement de se pencher sur les solutions pour aider le secteur et de recourir à des mesures qui ne vont pas à l’encontre des règles de l’Organisation Mondiale du Commerce.