La dette des enseignants thaïlandais atteint des sommets

Cette dette colossale contractée par les professeurs est en partie liée à l’augmentation du coût de la vie. Mais, encore plus, au manque de rigueur financière des enseignants et des institutions.

La dette des enseignants thaïlandais atteint des sommets

La dette accumulée par les enseignants thaïlandais a atteint un niveau critique (Photo : Thai Rath)

La dette accumulée par les enseignants thaïlandais a atteint un niveau inquiétant (Photo : Thai Rath)

Les crédits accumulés par les enseignants à travers la Thaïlande ont atteint un niveau record, totalisant 1 100 milliards de bahts (33,8 milliards d’euros), soit près de 16 % de l’ensemble de la dette publique. En moyenne, un professeur est endetté à hauteur de 3 millions de bahts (89 550 euros).

Ces données ont été communiquées par Samkhan Jongkoyen, secrétaire général du centre de coordination, à l’occasion de la Journée nationale des enseignants qui s’est déroulée le 16 janvier. Ce centre a été créé dans le but de résoudre la question de la dette des différents acteurs du secteur éducatif.

Selon lui, leur passif touche désormais des sommets critiques. Les statistiques ont montré que près de 400 000 enseignants, soit 80 % du total, étaient lourdement endettés — de 3 millions de bahts en moyenne.

Ces créances proviennent d’emprunts contractés auprès du fonds de protection sociale des enseignants et de la Coopérative d’épargne des enseignants (Teacher Savings Cooperative – TSC), ainsi que de prêts funéraires. Au total, elles s’élèvent à 1 100 milliards de bahts.

Ce chiffre représente près de 16 % de la dette publique de la Thaïlande, a affirmé M. Samkhan au Bangkok Post.

Cette dette colossale contractée par les professeurs est en partie liée à l’augmentation du coût de la vie. Mais, encore plus, au manque de rigueur financière des enseignants et des institutions, a déclaré M. Samkhan.

Le centre de coordination tente avant tout de les aider, a-t-il expliqué.

M. Samkhan a en outre indiqué que son organisation prévoyait de poursuivre le gouvernement sur la base d’une résolution de 2010 qui n’a pas permis de régler ce problème. D’autres institutions et une compagnie d’assurance se retrouvent elles aussi dans le viseur du centre en raison du caractère présumé abusif de certains contrats de prêt.

L’organisme cherche désormais à faire annuler ces contrats par la justice et espère la rédaction de nouveaux plus équitables.

M. Samkhan a également conseillé aux nouveaux enseignants d’adapter leur mode de vie à leurs ressources et de montrer davantage de prudence que leurs collègues plus âgés. S’ils ont besoin d’emprunter, ils doivent faire preuve de rigueur budgétaire, a-t-il conclu.