La Thaïlande confirme son projet de « bulles de voyage » pour accueillir un nombre limité d’étrangers

La Thaïlande confirme son projet de « bulles de voyage » pour accueillir un nombre limité d’étrangers

La Thaïlande se dirige vers des « bulles de voyage » pour accueillir les visiteurs étrangers (Photo : Anindya Indira Putri / Wikimedia)


La Thaïlande se dirige vers des « bulles de voyage » pour accueillir les visiteurs étrangers (Photo : Anindya Indira Putri / Wikimedia)

Le gouvernement thaïlandais a confirmé son intention de permettre à quelques visiteurs étrangers d’entrer dans le Royaume au cours des prochains mois grâce à des accords dits de « bulles de voyage », conclus avec un nombre limité de pays seulement.

Taweesin Visanuyothin, porte-parole du Centre de gestion de la situation du Covid-19, a déclaré que le Premier ministre avait mandaté les autorités compétentes pour faire avancer le projet de bulles de voyage. Ce programme devrait permettre des échanges touristiques avec les pays où la menace liée aux coronavirus semble maîtrisée.

« Notre groupe de travail a accepté la proposition, mais les détails de sa mise en œuvre sont à l’étude », explique M. Taweesin. « Il faut s’assurer que la population en bénéficiera. Les touristes pourraient générer des revenus, mais parallèlement, nos mesures de contrôle de la maladie doivent également être maintenues. Nous ne voulons pas qu’ils importent le virus et qu’ils infectent nos citoyens. »

À quelques exceptions près, l’espace aérien thaïlandais est fermé aux vols internationaux entrants depuis le 4 avril. Cette mesure doit expirer le 30 juin, et le pays pourrait donc théoriquement accueillir ses premiers passagers dès le mois prochain.



L’Europe exclue des bulles de voyage ?

« La Thaïlande se prépare à rouvrir son espace aérien le 1er juillet », précise le ministre du Tourisme, Phiphat Ratchakitprakarn. « Nous avons convenu avec le ministre des Transports qu’il n’y aurait pas de prolongation. »

Toutefois, cette proposition permettrait de n’autoriser initialement que les déplacements d’affaires et liés à des motifs de santé. Ces catégories de voyageurs ont des objectifs bien définis, ce qui laisserait aux responsables locaux la possibilité de les suivre plus facilement, et ils ont tendance à dépenser plus que les touristes ordinaires, explique M. Taweesin.

Parmi les pays potentiels figurent la Chine (y compris Hong Kong et Macao), le Vietnam, la Corée du Sud, le Japon, Taïwan, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Laos, le Myanmar (Birmanie) et certains États du Moyen-Orient, précise-t-il.

Le porte-parole ajoute que les personnes concernées devront se soumettre à des tests de dépistage du coronavirus avant et après leur embarquement, contracter une assurance et s’enregistrer dans le système de suivi du gouvernement.



Le tourisme indispensable à l’économie thaïlandaise

Malgré tout, le ministre du Tourisme, M. Phiphat, rappelle que cette proposition ne signifie pas une ouverture totale aux étrangers. Ceux qui voyagent pour affaires ou pour des raisons médicales devront présenter des lettres d’invitation ou des rendez-vous auprès d’organisations ou d’hôpitaux basés en Thaïlande.

Les hôtels et les entreprises devront également passer des tests d’hygiène avant de servir ces personnes, ajoute-t-il.

La pandémie de Covid-19 a ravagé l’industrie du tourisme en Thaïlande, qui constitue l’une des principales sources de revenus du Royaume. Selon le ministère du Tourisme et des Sports, cette branche a contribué à 12,3 % du PIB du pays en 2018.

Cette année, M. Phiphat s’attend à une baisse de 60 % du chiffre d’affaires du secteur des voyages, pour s’établir à 1 230 milliards de bahts (35,7 milliards d’euros).