Le taux de chômage en Thaïlande a légèrement augmenté au cours du troisième trimestre 2019, dans un contexte de ralentissement économique global et de conditions climatiques défavorables dans certaines régions du pays.
Le Conseil national du développement économique et social (NESDC), l’unité gouvernementale de planification, a annoncé que le taux de chômage s’était établi à 1,04 % de la population active totale, soit 394 000 personnes.
Il s’agit d’une hausse de 0,96 % en glissement annuel et de 0,98 % sur une base trimestrielle.
De juillet à septembre 2019, la population active a reculé de 2,0 % par rapport à 2018 pour s’établir à 37,95 millions de personnes. Parmi ce total, 37,48 millions avaient un emploi, en baisse de 2,1 % sur un an.
Le NESDC a également fait état d’une diminution de 1,8 % du nombre d’emplois dans le secteur agricole, pour un troisième trimestre consécutif, en raison des intempéries.
Dans les secteurs non agricoles, le recul est de 2,3 %. Le ralentissement économique global et la contraction des exportations ont principalement contribué à ce résultat.
Malgré cette évolution, le nombre moyen d’heures de travail est resté stable par rapport au troisième trimestre de 2018.
Du côté des salaires moyens, ceux-ci ont légèrement augmenté pour atteindre 14 334 bahts/mois (434 euros), en hausse de 1,8 %. Pour le secteur privé uniquement, le salaire moyen s’élevait à 12 847 bahts/mois (389 euros), en croissance de 2,5 %. Cependant, en déduisant le taux d’inflation de 0,6 %, les salaires réels du secteur privé ont progressé de 1,9 %.
Thosaporn Sirisamphand, secrétaire général du NESDC, a indiqué que « la hausse du chômage au troisième trimestre s’explique principalement par le ralentissement économique du pays et les catastrophes naturelles telles que les inondations et la sécheresse ».
« L’arrivée sur le marché du travail de nouveaux diplômés constitue un autre facteur important. »
Malgré ces vents contraires, M. Thosaporn a insisté sur le fait que le ralentissement économique n’a pas eu d’impact considérable sur le marché du travail.
L’agence suit en outre de près la situation de l’emploi en raison de l’augmentation continue du nombre de demandeurs d’allocations, de la baisse des commandes nationales et étrangères ou encore de la réduction des heures supplémentaires.
Au troisième trimestre 2019, 172 000 personnes ont ainsi sollicité des prestations sociales pour faire face à une situation de chômage, un record depuis la crise économique de 2009.