En dépit des efforts déployés par la communauté internationale en vue d’éliminer les mines terrestres au Cambodge, le nombre de victimes a augmenté de plus de 40 % cette année.
L’Autorité cambodgienne de lutte antimines (CMAA) a indiqué qu’entre janvier et octobre, il y avait eu 71 victimes de mines terrestres et de munitions non explosées.
Parmi ce total, 11 personnes sont mortes, 47 ont été blessées et 13 ont dû subir une amputation.
Par rapport à la même période l’an dernier, il s’agit d’une augmentation de 42 %. En 2018, 50 victimes avaient été recensées, dont 8 décès, 31 blessés et 11 amputations.
Au Cambodge, depuis 40 ans, les mines terrestres et les munitions non explosées ont engendré 19 779 morts, 36 023 blessés et 9 047 amputés, selon les chiffres du CMAA.
L’Autorité précise également que depuis 1992, 1 910 kilomètres carrés ont été déminés.
Ces actions ont permis de faire disparaître plus d’un million de mines antipersonnel, 25 153 mines antichars et environ trois millions de munitions non explosées.
Les conflits régionaux et internes des années 1960 à la fin des années 1990 ont fait du Cambodge l’un des pays du monde les plus durement touchés par ce problème.
Cependant, grâce aux dons de la communauté internationale, aux Nations unies et aux différents organismes de développement, les autorités ont pu déminer une grande partie des terres concernées.
Ces sols aujourd’hui sûrs ont ouvert la voie à des usages productifs et à des possibilités économiques. Des milliers de résidents vulnérables et à faible revenu ont ainsi pu bénéficier de ce développement.
« Le gouvernement s’est engagé à faire du Cambodge un pays sans mine d’ici 2025. Nous espérons de tout cœur qu’à partir de 2026, aucun Cambodgien ne sera tué ou blessé par des mines terrestres », a déclaré M. Thuch, vice-président de la CMAA.
Il a ajouté que pour y parvenir, un engagement ferme de la part des partenaires internationaux, du gouvernement, du secteur privé et de la population demeurait indispensable.