L’économie de l’île de Phuket, dans le sud de la Thaïlande, principalement alimentée par le tourisme et le secteur hôtelier depuis de nombreuses années, fait face à une crise majeure pendant cette pandémie de coronavirus Covid-19. Un responsable local compare même les effets à venir sur l’activité à ceux du tsunami de 2004.
Thunusak Phungdet, président de la Chambre de commerce de Phuket, a déclaré lors d’une réunion tenue jeudi dernier que les professionnels et la population locale étaient désormais privés de revenus.
L’île est en effet totalement dépourvue de touristes, et Thanusak affirme que l’industrie ne se relèvera pas de sitôt. Selon lui, d’ici six mois, les entreprises du secteur devraient disposer d’à peine 20 à 30 % des revenus qu’elles percevaient avant la pandémie. Il ajoute que le chômage y est probablement le plus élevé de tout le Royaume.
Plus de 50 000 personnes se sont d’ores et déjà inscrites pour quitter l’île, à la suite de l’assouplissement des restrictions de déplacement qui étaient précédemment imposées.
M. Thanusak appelle en outre le gouvernement à faire preuve de prudence avant de tenter de redémarrer le tourisme et, avant tout, à trouver des solutions aux problèmes actuels tels que la distribution de repas aux personnes les plus affectées. Toutefois, le contexte actuel a également fait naître l’idée que Phuket devait diversifier ses activités économiques et non plus compter uniquement sur des flux, par ailleurs difficilement prévisibles, de touristes.
« Phuket doit élaborer un plan de développement, et doit réfléchir à la direction qu’elle prendra… un mélange équilibré d’entreprises renforcera Phuket », explique-t-il, cité par The Phuket News.
Il ajoute que la station balnéaire « ne doit pas se contenter de tirer ses revenus du tourisme. Avec une économie durable moins dépendante des touristes… Phuket peut devenir une ville de classe mondiale », conclut-il.