Selon le rapport mondial 2018 sur la qualité de l’air, compilé par Greenpeace et IQAir AirVisual, la Thaïlande occupe le 23e rang des pays les plus pollués de la planète et la capitale Bangkok la 24e position sur la liste des villes où la qualité de l’air est jugée préoccupante.
Ce rapport montre que les particules fines PM2,5 ont atteint une concentration annuelle moyenne de 26,4 microgrammes par mètre cube d’air en Thaïlande.
Au sein de l’ASEAN, la Thaïlande se classe au troisième rang des pays les plus pollués derrière l’Indonésie et le Vietnam. Ces derniers se classent respectivement 11e et 17e au niveau mondial avec des concentrations moyennes de 42 et 32,6 microgrammes de PM2,5 par mètre cube d’air.
LIRE AUSSI – Pollution : la Thaïlande veut être mieux préparée pour lutter contre le « smog »
Le Bangladesh est le pays le plus pollué du monde, même si sept des dix premières villes se trouvent en Inde, pays qui se classe au troisième rang mondial. Gurgaon, une ville située à environ 30 kilomètres au sud-ouest de la capitale indienne New Delhi, a connu les niveaux de pollution les plus importants au monde en 2018.
De l’autre côté du classement, l’Islande est le pays le moins pollué du monde avec un niveau de PM2,5 qui s’élève à seulement 2,5.
« La pollution de l’air nous prive de notre mode de vie et de notre avenir », a déclaré Yeb Sano, directeur exécutif de Greenpeace Asie du Sud-Est. « Nous voulons que ce rapport fasse réfléchir les gens sur l’air que nous respirons, car lorsque nous comprenons les impacts de la qualité de l’air sur nos vies, nous pouvons agir pour protéger ce qui est important ».
LIRE AUSSI – Pollution : la Thaïlande à la recherche d’une bouffée d’air frais
L’Organisation mondiale de la santé estime que sept millions de personnes meurent chaque année des suites de maladies liées à la pollution atmosphérique. De plus, la surexposition aux particules PM2,5 entraîne des conséquences non mortelles mais graves, telles que l’arythmie cardiaque, l’asthme et des troubles du système pulmonaire.
Les particules fines désignées sous le terme de PM2,5 (de l’anglais « particulate matter ») ont un diamètre inférieur à 2,5 micromètres.
Les PM2,5 ont généralement des vitesses de sédimentation faibles et peuvent donc rester en suspension dans l’atmosphère pendant des jours, voire des semaines. De par leurs faibles dimensions, elles peuvent pénétrer profondément dans les poumons, jusque dans les alvéoles.